La Chevrolet Corvette C1 V8 de 1956 marque un tournant majeur dans l’histoire du sport automobile américain. Ce modèle marque le premier restylage significatif d’une voiture qui avait débuté timidement en 1953 avec un moteur six cylindres peu convaincant.
L’année 1956 marque un tournant. Chevrolet abandonne définitivement le six cylindres pour adopter un moteur V8 small-block de 265 pouces cubes. Le moteur développe désormais 210 chevaux de série grâce à un nouveau carburateur à quatre corps. Une version optionnelle avec double carburateur porte la puissance à 225 chevaux.
Bob Cadaret signe une carrosserie profondément modifiée. Les phares sortent de leur cache grillagé, jugé trop efféminé pour une voiture de sport. Ils s’affirment maintenant à découvert, flanqués d’une calandre chromée et d’un emblème rond aux drapeaux croisés agrandi. Les flancs sont pourvus d’écopes latérales, baptisées « coves », qui deviendront une signature visuelle jusqu’en 1962.
À l’arrière, les feux en nacelle, inspirés de l’aviation, ont disparu. Les ailes adoptent des courbes plus douces à la française, terminées par des feux verticaux disposés au-dessus de petits butoirs chromés. La plaque d’immatriculation est désormais placée sous l’ouverture du coffre. Le résultat plaît enfin aux acheteurs.
L’habitacle progresse également. Des poignées extérieures facilitent l’accès. Les rideaux en plastique sont remplacés par des vitres à remontage manuel. Un hard-top amovible est également disponible. La capote électrique devient un équipement de série. Des lève-vitres électriques sont proposés en option.
Zora Arkus-Duntov joue un rôle déterminant. Cet ingénieur d’origine belge pousse Chevrolet vers la performance depuis 1953. Il développe une suspension révisée et propose l’option 449, un arbre à cames spécial surnommé « Duntov Cam », exclusivement disponible avec le moteur V8 de 225 chevaux.
Les résultats sportifs valident cette orientation. En janvier 1956, John Fitch établit un record de vitesse à 145 miles par heure lors de la Speed Week de Daytona. Quelques semaines plus tard, quatre Corvettes prennent le départ des 12 Heures de Sebring, en Floride. Une voiture termine neuvième au classement général et première de sa catégorie. Une autre finit quinzième. Deux autres abandonnent sur casse mécanique.
Ces succès changent la perception de la Corvette. Les ventes décollent. Chevrolet produit 3 467 exemplaires en 1956, contre seulement 700 l’année précédente. La voiture cesse d’être un échec commercial pour devenir une légende en devenir.
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La carrosserie bicolore est un détail apprécié. L’option RPO 440, facturée 19,40 dollars, permettait de peindre les écopes latérales dans une teinte contrastante. Seuls 36 % des acheteurs choisissent cette finition. Les autres préfèrent une livrée unie, plus sobre.
Six couleurs sont disponibles : « Noir Onyx » avec intérieur rouge et capote noire ou blanche ; « Rouge vénitien » avec intérieur rouge et capote beige ou blanche ; « Vert Cascade » avec intérieur beige et capote beige ou blanche ; « Cuivre Aztèque » avec intérieur beige et capote beige ou blanche ; « Bleu Arctique » avec intérieur beige ou rouge et capote beige ou blanche. « Blanc Polo » avec intérieur rouge et capote blanche ou noire.
Le fabricant Spark reproduit ce modèle emblématique à l’échelle 1/43. Cette miniature en résine capture les proportions de la C1 des premières années. Elle présente les deux phares, le restylage de 1956 ainsi que le moteur V8 sous le capot. Les collectionneurs peuvent choisir entre une version noire avec des écopes blanches ou une réplique des voitures ayant couru à Daytona en 1956, dans une livrée rouge.
La Chevrolet Corvette C1 V8 de 1956 reste aujourd’hui un jalon essentiel. Elle a transformé un projet bancal en icône américaine. Elle a prouvé que Detroit savait produire une véritable voiture de sport. Elle a ouvert la voie aux générations suivantes qui ont dominé les circuits pendant des décennies.
Le prix affiché est de 78,90 euros sur le site Minicarweb.fr.
