L’essentiel
– Teddy Riner déclare sur BFMTV qu’il ne s’interdit pas une carrière politique et qu’il viserait directement la présidence.
– Le judoka refuse d’être cantonné au seul domaine sportif s’il devait s’engager en politique.
Riner est l’invité d’honneur du sommet « Choose France » ce lundi 19 mai au château de Versailles.
Ce lundi 19 mai, Teddy Riner participe au sommet « Choose France » au château de Versailles en tant qu’invité d’honneur, mais c’est sa déclaration sur BFMTV concernant une possible carrière politique qui fait sensation. Le quintuple champion olympique de judo a affirmé sans détour qu’il ne s’engagerait pas dans cette voie pour occuper le simple poste de ministre des Sports, mais bien pour briguer la présidence de la République.
« Je ne ferme aucune porte », a déclaré Teddy Riner sur le plateau de BFMTV ce matin, lorsqu’interrogé sur ses ambitions politiques futures. Le judoka guadeloupéen, qui accumule les titres avec onze championnats du monde et cinq médailles olympiques dont trois en or, refuse catégoriquement d’être cantonné au seul domaine sportif.
« Souvent, on me pose la question : « On vous verrait bien ministre des Sports« . Pourquoi toujours réduire le sportif au sport ? ». S’indigne-t-il avant d’ajouter avec assurance : « Vous voyez le champion que je suis ? Si demain je rentre en politique, ce n’est pas pour être ministre des Sports. »
Quand le journaliste lui demande s’il viserait la présidence de la République, sa réponse fuse : « Bien sûr ! Quand je fais quelque chose, c’est pour gagner, pour emmener une locomotive. » Une ambition qui correspond parfaitement au personnage, habitué à relever les défis les plus grands et à atteindre l’excellence dans tous les domaines.
Un ambassadeur de la France à Versailles
Cette déclaration intervient alors que Teddy Riner s’apprête à jouer un rôle majeur lors de la 8è édition du sommet « Choose France » au château de Versailles, événement organisé par Emmanuel Macron pour promouvoir l’attractivité française auprès de deux cents grands patrons internationaux.
Le judoka y succède à Tony Estanguet, qui avait occupé cette fonction l’année dernière. Emmanuel Macron attend de cette édition « plus d’une cinquantaine d’annonces d’investissement » pour un total dépassant les 20 milliards d’euros.
« J’ai été sensibilisé à l’entrepreneuriat depuis mon plus jeune âge », confie Riner qui interviendra vers 18 h 30 lors de ce sommet placé sous le thème « France, terre de créativité ». Le champion olympique a préparé un message visant à montrer que « notre pays est prêt, que notre jeunesse est prête », pour inciter les entreprises et les décideurs à investir en France.
Un homme d’affaires accompli
Teddy Riner n’en est pas à son coup d’essai dans le monde des affaires. Il a démontré ses capacités entrepreneuriales en créant sa propre compétition, la « Riner Cup », dédiée aux judokas amateurs. « J’ai été sensibilisé à l’entrepreneuriat dès mon plus jeune âge. Je ne sais pas si c’est parce que mon père, dès le premier euro que j’ai réussi à gagner dans le sport, m’a dit : « Il faut que tu ailles à l’école, il faut que tu économises, il faut que tu places tes sous ». J’aime bien entreprendre. Tu construis des choses de tes dix doigts », avait-il confié à L’Équipe.
L’Élysée lui a d’ailleurs accordé « carte blanche » pour représenter le « club de France de l’attractivité ». Une confiance qui illustre l’aura dont jouit désormais le champion auprès des plus hautes sphères de l’État.
De l’ambition et du temps devant lui
Si Teddy Riner nourrit réellement ces ambitions présidentielles, il lui faudra toutefois prendre son mal en patience. Âgé de 36 ans, le judoka n’a pas encore terminé sa carrière sportive et pourrait même participer aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028, où il aurait alors 39 ans.
Sa notoriété, son parcours exemplaire et sa popularité constituent néanmoins des atouts considérables pour une éventuelle carrière politique. Le champion incarne à la perfection les valeurs de persévérance, d’excellence et de dépassement de soi qui résonnent fortement dans l’imaginaire collectif français.
En attendant, Riner poursuit sa mission d’ambassadeur pour ce sommet « Choose France », où il tentera de convaincre les investisseurs étrangers que « la France continue à avoir une économie stable et un avenir des plus prometteurs ». Une première étape, peut-être, vers des responsabilités politiques plus importantes.
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