Alors, prenons le temps d’examiner ces chiffres. Le football, ce n’est pas seulement du ballon, des buts et des polémiques sur la VAR. C’est aussi une question d’argent, et à ce jeu-là, il y en a un qui est devenu le maître incontesté. Le Real Madrid vient de publier son bilan financier 2024/2025, et je peux vous dire que ça donne le tournis. Des chiffres qui confirment que le club madrilène ne joue tout simplement pas dans la même cour.
En y regardant de plus près, on comprend vite l’ampleur du phénomène. Le club a terminé son exercice avec un chiffre d’affaires de 1,185 milliard d’euros, un montant qui dépasse l’entendement. Attention, il s’agit ici des revenus, hors transferts de joueurs. C’est une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente, où ils avaient déjà été les premiers à franchir le cap du milliard. Personne d’autre n’y arrive. Alors que de nombreux grands clubs européens sont en difficulté financière, le Real Madrid respire la santé.
Le bénéfice net après impôts s’élève à 24 millions d’euros. Certains diront que ce n’est pas énorme par rapport au chiffre d’affaires, mais c’est là toute l’intelligence de leur modèle. Le club investit, se développe et paie ses charges, et il lui reste encore de l’argent dans les caisses à la fin. C’est le 25^e exercice consécutif que le club termine avec un bénéfice. Vous vous rendez compte ? Un quart de siècle sans jamais être dans le rouge. Une performance qui force le respect dans un univers sportif où les dettes abyssales sont souvent la norme.
Le secret de cette réussite n’est pas unique : c’est une accumulation de bonnes décisions. Le nouveau stade Santiago-Bernabéu, par exemple, est une véritable mine d’or. La saison 2024/2025 a été la première où l’enceinte a pu être exploitée à son plein potentiel, sans les contraintes liées aux travaux.
Et cela se voit directement dans les chiffres. Les revenus liés au stade, qu’il s’agisse de la billetterie, des loges VIP, des événements ou des activités commerciales, ont explosé. Ce n’est plus seulement un stade de football, c’est devenu une machine à cash qui fonctionne toute l’année.
Il y a ensuite l’aspect commercial et le sponsoring. Le maillot du Real Madrid reste l’un des plus convoités au monde. Les contrats de sponsoring sont renégociés à la hausse et de grands partenaires continuent de s’associer à l’image du club.
L’arrivée de stars comme Kylian Mbappé a indéniablement donné un coup de fouet aux ventes de maillots et à l’attrait général de la marque Real Madrid. Chaque grand nom qui signe, c’est un investissement sportif, mais aussi un retour sur investissement commercial quasi immédiat.
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Ce qui est le plus impressionnant, c’est la maîtrise de la dette. Quand on voit des chiffres pareils, on pourrait s’attendre à un endettement colossal pour financer les projets. Or, ce n’est pas du tout le cas. La dette nette du club n’est en effet que de 12 millions d’euros. C’est une goutte d’eau dans l’océan de leurs revenus. Cela leur offre une liberté d’action incroyable sur le marché des transferts et pour les investissements futurs. Ils n’ont pas besoin de vendre leurs meilleurs joueurs pour équilibrer les comptes. Ils bâtissent leur effectif sur des bases saines et solides.
La gestion de la masse salariale est un autre point clé. Le ratio salaires sur revenus est de 43 %, un chiffre excellent dans le milieu. Le club paie grassement ses stars, c’est une évidence, mais il le fait de manière contrôlée et proportionnelle à ses revenus. Il n’y a pas de folie des grandeurs, pas de chèques en bois. Tout est calculé pour maintenir l’équilibre qui fait leur force.
Le patrimoine net du club s’élève désormais à 598 millions d’euros, avec une trésorerie disponible de 166 millions. Concrètement, cela signifie que le club est riche et dispose d’une trésorerie importante.
Cette puissance financière rassure les investisseurs, les sponsors, mais aussi les supporters. Elle leur permet de voir l’avenir avec sérénité et de continuer à viser les sommets sportifs.
Ce bilan financier est la preuve que le modèle du Real Madrid est le bon. Un modèle basé sur la propriété des socios, une vision à long terme incarnée par son président et une recherche constante d’excellence sur le terrain qui nourrit la performance économique. Le club a su prendre le virage de la modernisation avec la construction du nouveau stade, tout en conservant son âme et sa culture de la gagne. C’est cette alchimie qui leur permet aujourd’hui de dominer toute la concurrence, avec des chiffres qui parlent d’eux-mêmes.