Cette nouvelle vient mettre un terme aux spéculations. L’arrivée des voitures électriques de Xiaomi en Europe est désormais confirmée pour 2027.
Cette annonce, faite par le président de l’entreprise, Lu Weibing, s’appuie sur des résultats financiers solides et une dynamique commerciale impressionnante sur son marché domestique.

C’est à l’occasion de la présentation des résultats du deuxième trimestre 2025 que le calendrier européen a été officialisé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Xiaomi a de quoi être confiant. Le géant de la technologie, qui s’est lancé dans l’aventure automobile récemment, a démontré une capacité de production et de vente qui a surpris de nombreux analystes.
Entre avril et juin 2025, la marque a en effet livré plus de 81 000 véhicules. Comparé aux 27 000 unités de la même période l’année précédente, ce chiffre témoigne d’une progression fulgurante. Sur l’ensemble du premier semestre 2025, ce sont plus de 157 000 voitures qui ont trouvé preneur en Chine, seul marché de la marque pour le moment.
Ce succès quantitatif s’accompagne d’une montée en gamme. Le prix de vente moyen a en effet augmenté, passant d’environ 27 350 euros à plus de 30 350 euros. Cette hausse est principalement due au succès de la version la plus performante et la plus onéreuse de sa berline, la SU7 Ultra. Ce modèle a non seulement séduit les clients, mais il a également permis d’améliorer l’image de marque du constructeur.

Conséquence directe de cette bonne santé commerciale, la branche automobile de Xiaomi est sur le point d’atteindre l’équilibre financier. Les pertes se sont considérablement réduites, à tel point que plusieurs experts s’accordent à dire que la rentabilité pourrait être atteinte avant la fin de l’année 2025. Réussir un tel pari en moins de deux ans dans une industrie aussi complexe et capitalistique que l’automobile est une prouesse.
Fort de ce succès, Xiaomi peut donc se tourner sereinement vers l’international. L’Europe est la cible prioritaire, comme l’avait déjà laissé entendre le charismatique PDG, Lei Jun. La date de 2027 est désormais gravée dans le marbre. Mais le constructeur chinois sait que le succès ne s’improvise pas sur un marché aussi mature et concurrentiel que le nôtre.
C’est la raison pour laquelle la préparation de cette offensive européenne a déjà commencé. Vous en avez sans doute entendu parler : le record établi par la SU7 Ultra sur la redoutable boucle nord du circuit du Nürburgring n’était pas un simple coup de communication. C’était un message clair envoyé aux constructeurs allemands sur leurs propres terres : Xiaomi sait concevoir des châssis performants et des voitures efficaces.
La présence de la berline dans le jeu vidéo Gran Turismo participe de la même stratégie. L’objectif est de familiariser le public, notamment les jeunes passionnés, avec les lignes et le nom de ses modèles. L’objectif est que Xiaomi ne soit plus uniquement perçu comme un fabricant de smartphones lors de son lancement.
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Mais le travail le plus important se fait loin des caméras. La marque a mis en place une structure solide pour préparer son arrivée. Un centre de recherche et développement a été créé en Europe, et l’entreprise n’a pas hésité à débaucher des cadres expérimentés issus des plus grands noms de l’automobile premium allemande. Leur connaissance du marché, des attentes de la clientèle et des normes locales est un atout inestimable.
Preuve du sérieux de la démarche, une SU7 de test immatriculée en Allemagne circule déjà sur les routes européennes. Elle permet sans doute de peaufiner les réglages de suspension, de direction et des aides à la conduite afin qu’ils correspondent aux goûts et aux habitudes des conducteurs locaux. Une équipe entièrement dédiée aux ventes à l’export a également été constituée.
La gamme européenne devrait probablement s’articuler autour des deux modèles qui font le succès de la marque en Chine : la berline SU7 et le tout nouveau SUV, le YU7. Ce dernier, lancé fin juin 2025, connaît un démarrage spectaculaire, avec des délais de livraison qui s’allongent, signe d’une demande très forte. Son format SUV le rend particulièrement pertinent pour l’Europe, où ce type de carrosserie domine les ventes.

Rien n’est cependant gagné d’avance. Xiaomi devra en effet surmonter de nombreux obstacles. Le premier est la concurrence des marques historiques européennes, profondément ancrées dans le paysage automobile. Convaincre un client habitué à rouler en Renault, Peugeot, Volkswagen ou BMW de passer à une marque chinoise, aussi technologique soit-elle, sera un défi majeur.
Le second obstacle est d’ordre politique et économique. La question des surtaxes douanières sur les véhicules électriques produits en Chine est au cœur des débats à Bruxelles. Un tel protectionnisme pourrait sérieusement grever la compétitivité des voitures électriques de Xiaomi, en augmentant artificiellement leur prix de vente final.
Le constructeur chinois devra donc naviguer avec habileté dans cet environnement complexe. Sa force réside dans sa maîtrise de la technologie, son agilité de jeune entreprise et sa puissance financière. Le pari de devenir l’un des cinq plus grands constructeurs automobiles mondiaux est ambitieux, mais les premiers résultats lui donnent raison d’y croire. L’arrivée des voitures électriques de Xiaomi en Europe, prévue pour 2027, s’annonce comme l’un des événements les plus attendus de la décennie automobile. Le compte à rebours est lancé.