La collection Philipp Plein printemps 2026 marque un tournant pour la maison allemande. Présentée à Milan lors de la Fashion Week, elle puise son inspiration dans l’univers du tennis et son élégance d’antan. Le créateur signe une proposition inattendue qui bouscule les codes habituels de sa griffe.
Philipp Plein rend ainsi hommage à l’époque où les joueurs portaient des raquettes en bois et des tenues entièrement blanches. Il se souvient de ses propres années d’apprentissage du jeu, où il était habillé en blanc immaculé. Cette nostalgie se traduit par des pulls à col V rayés, des blazers marine ornés d’écussons et des costumes blancs taillés avec soin. L’esthétique preppy est le fil conducteur de toute la présentation masculine.

Le défilé s’ouvre sur un trench en cuir blanc tressé, une véritable prouesse technique. Cette maîtrise artisanale se retrouve dans les blousons et les ensembles pour hommes ornés de motifs chevrons. Les vestes Varsity côtoient des créations en maille torsadée. Les pulls et les blazers affichent fièrement l’inscription « Plein Tennis Club » dans une calligraphie élégante dans le dos. Un survêtement blanc est orné d’imprimés de raquettes vertes, tandis qu’un blouson de baseball en soie, orné de sequins et de symboles dollar multicolores, évoque davantage Andre Agassi que le style preppy classique.
La maison mise sur des pièces en cuir blanc qui captent immédiatement l’attention. Le trench inaugural témoigne d’un travail de tissage complexe qui servira de référence pour d’autres créations. Les shorts et les chemises blancs prolongent cette ligne directionnelle. Le créateur décrit ces vêtements inspirés du tennis comme « un regard complètement nouveau pour la marque ». Cette recherche dans les matières nobles rappelle que Philipp Plein reste attaché aux finitions soignées, malgré son penchant pour l’exubérance.
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La collection masculine joue sur deux registres. La première partie privilégie des tons neutres et doux rehaussés de touches pastel. Les costumes restent légers et aérés, tout en conservant une coupe classique. Le denim, quant à lui, apparaît épuré, avec une esthétique intelligente et soignée, agrémenté de raquettes de tennis pour une touche ludique estivale. Les ensembles masculins déclinent le motif chevron avec rigueur. Les vestes ornées de patchs strass et les décorations inspirées de glaces rétro renforcent l’aspect ludique de la collection.

Le défilé se déroule au Plein Hotel de Milan, un établissement récemment inauguré par le créateur. Ce palais transformé en hôtel de luxe domine les jardins publics milanais, à la lisière du quartier de Brera. Après le défilé, Philipp Plein offre un dîner spectacle au Philipp’s Club & Restaurant. Le menu propose notamment un kilo de frites au caviar avec des paillettes d’or 24 carats pour 4 500 euros, ou encore « The Pizza » garnie de homard, de caviar, de truffe noire et de bœuf wagyu pour 1 400 euros, accompagnée d’une bouteille de Dom Pérignon 2015. Cette démesure correspond parfaitement à la philosophie du créateur, qui affirme vouloir « monter le volume » face au ralentissement du secteur du luxe.
La deuxième partie du défilé bascule vers le glamour, avec des blazers incrustés de strass, accompagnés de cuissardes assorties. Un blouson de motard clouté et un blazer orné de strass en forme de glaces graffiti referment le spectacle avec élégance. Un costume à fines rayures scintillantes apporte la touche finale. Le créateur termine son défilé aux côtés du musicien Rick Ross, entonnant le tube Every Day I’m Hustlin’. Cette conclusion festive rappelle que, même dans un contexte économique difficile, la maison Philipp Plein refuse de baisser pavillon.