C’est dans le Palazzo Stampa Soncino à Milan que le directeur artistique Norbert Stumpfl a présenté la collection printemps 2026 de Brioni, dévoilant une garde-robe pensée pour les dirigeants d’aujourd’hui. Cette nouvelle proposition s’inscrit dans la stratégie du groupe Kering, dont le nouveau PDG, Luca de Meo, cherche à porter les codes de la maison italienne.

Dès l’entrée de la présentation, les artisans de l’atelier de Penne, dans les Abruzzes, ont démontré leur savoir-faire. Vêtus de leurs blouses blanches traditionnelles, ils ont montré comment ils réalisent des boutonnières à la main, assemblent les épaules de smoking et confectionnent les sous-cols en feutre. L’un d’eux, formé à l’école de tailleur Brioni dès l’adolescence, y travaille depuis 18 ans.
Cette démonstration met en lumière les 66 années d’expertise de la manufacture italienne. Chaque pièce nécessite un temps de confection considérable, comme cette veste qui demande 14 jours de travail selon Stumpfl.
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Les propositions de cette saison jouent sur les contrastes. Les vestes en nubuck non doublé s’accordent avec des pantalons en coton dense, intégrant discrètement des panneaux élastiques et des cordons de serrage.
Les costumes en cachemire et soie de la gamme Solaro, à double boutonnage, offrent une solution complète appréciée de la clientèle. « Il suffit de l’enfiler pour être élégant », explique le créateur.
La pièce maîtresse reste ce costume long en laine Super 220 quatre fils, développé exclusivement par Dormeuil pour Brioni. Sa légèreté et sa douceur le rendent presque immatériel.

La maison italienne pousse l’innovation technique avec des matières inédites. Les blousons en crocodile côtoient les vestes « Soffio » en seersucker blanc dont les fronces en coton et soie reçoivent une patine céramique bleue.
Pour le soir, un smoking noir se compose de milliers de rubans de soie cousus individuellement, créant un effet cascade unique. Une veste dorée brodée de fils d’or 24 carats reprend la forme de l’usine de Penne vue du ciel.
Stumpfl reconnaît la difficulté de communiquer sur ces matières d’exception. « Il faut les sentir, de préférence les porter pour vraiment comprendre », confie-t-il. Cette approche tactile est caractéristique de l’ADN de la marque depuis ses débuts.
La collection propose également des pièces plus décontractées. Des vestes-chemises en lin-soie portées avec des casquettes solaro, des mocassins en daim froissable et des vestes de travail en daim brun non doublé complètent cette garde-robe moderne.