La collection Automne 2024 de la Maison MIHARA YASUHIRO, intitulée “Wobbler Part Four”, était un voyage nostalgique vers l’émerveillement de l’enfance et l’attrait enivrant du monde des adultes. Le célèbre créateur, connu pour ses silhouettes ludiques et son esthétique d’inspiration vintage, a puisé dans ses propres souvenirs pour les intégrer à une collection mixte qui transcende les âges et les sexes.
Yasuhiro, qui s’autoproclame « collectionneur de vêtements vintage« , s’est inspiré de son enfance où il portait des vêtements d’occasion et jetait des coups d’œil furtifs dans le “monde nocturne, brillant et pailleté” des soirées pour adultes. Cette nostalgie douce-amère a imprégné la collection, comme en témoignent les vestes de bombardier surdimensionnées et les pantalons de parachute qui rappellent les vêtements empruntés, ainsi que l’utilisation ludique de tricots chenille et de paillettes qui évoquent les tenues disco de l’enfance.
Mais la maîtrise de Yasuhiro réside dans sa capacité à transformer ces références nostalgiques en déclarations de mode sophistiquées. Les silhouettes surdimensionnées de la collection, qui s’inscrivent dans la continuité de sa série “Big Silhouette”, ont été taillées de manière experte, transformant des vestes empruntées à un père en capes gonflantes et en manteaux ressemblant à des cocons. Les détails en patchwork et les couleurs délavées ajoutent de la profondeur et de la texture, imprégnant chaque pièce d’une histoire unique.
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La collection n’était pas seulement un voyage dans le passé. L’esprit ludique de Yasuhiro s’est manifesté par des juxtapositions inattendues. Des tricots épais dans des teintes douces de coquillages ont été associés à des pièces élégantes en faux cuir émaillé, créant une tension entre le douillet et le cool. Une collaboration avec la marque japonaise Isamu Katayama Backlash a donné naissance à une série de pièces en cuir pour hommes et femmes, ajoutant une touche de glamour à ce mélange nostalgique.
Tout au long de la collection, Yasuhiro a subtilement remis en question les frontières entre l’enfance et l’âge adulte. Son utilisation de silhouettes surdimensionnées évoque le charme maladroit de l’adolescence, tandis que l’utilisation ludique de paillettes et de sequins fait allusion à l’attrait de l’interdit. Le message était clair : la mode, comme la vie, est un voyage sans destination fixe. Nous pouvons embrasser les vestiges de l’enfance, les vêtements empruntés et les regards volés, tout en continuant à tracer notre propre chemin.
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