Avec son portefeuille de lunettes de luxe très étoffé, Marcolin affiche une croissance robuste au premier trimestre 2025, avec Tom Ford et ZEGNA en tête

Le fabricant italien de lunettes de luxe Marcolin démarre l'année 2025 sur les chapeaux de roues avec des résultats financiers solides, une croissance de son chiffre d'affaires et de ses marges, portées par ses marques phares Tom Ford et ZEGNA.

Par
Duc Tran
Après s'être formé en langues (anglais et vietnamien) et en économie internationale, Duc TRAN pivote vers le journalisme, porté par sa passion pour l'écriture. C'est une...
6 Minutes de lecture
Lunettes Tom Ford - © Photo : Marcolin

Le fabricant italien de lunettes de luxe Marcolin démarre l’année 2025 sur des bases financières solides, confirmant sa position stratégique dans le secteur de l’optique haut de gamme, avec des marques phares comme Tom Ford et ZEGNA qui continuent de soutenir sa croissance au premier trimestre.

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Le groupe Marcolin a dévoilé des résultats encourageants pour le premier trimestre 2025, avec un chiffre d’affaires net de 147,3 millions d’euros, enregistrant une hausse de 1,2 % par rapport à la même période en 2024. Sur une base comparable, excluant l’impact des nouvelles marques acquises et des marques abandonnées, cette croissance atteint même 2,0 %. Cette performance s’inscrit dans la continuité des résultats positifs enregistrés sur l’ensemble de l’année 2024.

La rentabilité du groupe continue de s’améliorer, avec un EBITDA ajusté de 26,3 millions d’euros, en hausse de 2,3 % par rapport au premier trimestre de l’année précédente. La marge sur les ventes nettes atteint désormais 17,8 %, contre 17,6 % à la même période en 2024, témoignant de l’efficacité de la stratégie de gestion du portefeuille de licences adoptée par l’entreprise.

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Avec son portefeuille de lunettes de luxe très étoffé, Marcolin affiche une croissance robuste au premier trimestre 2025, avec Tom Ford et ZEGNA en tête
Lunettes Tom Ford – © Photo : Marcolin

Les performances géographiques contrastées

L’analyse des résultats par région met en évidence une dynamique variable selon les marchés. La zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) affiche une croissance remarquable de 8,3 % à taux de change courants, pour atteindre 79,2 millions d’euros. En revanche, le marché américain affiche un léger recul de 3,7 %, avec des ventes s’élevant à 50,1 millions d’euros.

Le marché asiatique, marqué par un ralentissement temporaire attribué à des ajustements de calendrier d’approvisionnement de grands distributeurs dans la région Asie-Pacifique, demeure une zone à fort potentiel pour Marcolin.

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Fabrizio Puleo, directeur marketing de Marcolin, analyse cette situation : « Notre stratégie de diversification géographique nous permet d’amortir les fluctuations régionales tout en maintenant notre objectif de croissance globale. L’Europe confirme son rôle de moteur pour notre groupe, tandis que nous consolidons nos positions sur les marchés émergents. »

Un portefeuille de marques prestigieuses en expansion

Marcolin continue d’enrichir son catalogue de marques prestigieuses. La société détient notamment la licence pour la production et la distribution des lunettes Tom Ford, une collaboration qui existe depuis la création de la marque en 2005. Les montures solaires et optiques Tom Ford, fabriquées en Italie avec le plus grand soin pour garantir une qualité optimale, allient influences contemporaines et classiques, et se distinguent par leur détail « T » en métal caractéristique.

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Le début de l’année 2025 a également été marqué par le renouvellement anticipé, jusqu’en 2032, de l’accord de licence avec Max Mara pour la conception, la production et la distribution internationale de lunettes solaires et de montures optiques, renforçant ainsi un partenariat initié en 2020.

Le moment phare de l’année reste le lancement de la première collection de lunettes Christian Louboutin, présentée pour les saisons Printemps/Été 2025. Cette collection comprend 25 styles, répartis entre solaires et optiques, ainsi qu’une capsule spéciale « Loubishark » s’inspirant des baskets emblématiques de la marque. Avec des prix allant de 565 à 875 dollars, cette gamme se positionne clairement dans le segment du luxe accessible.

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Alessio Puleo, directeur marketing de Marcolin, souligne l’importance de cette collaboration : « Ce partenariat avec Christian Louboutin renforce notre portefeuille premium et reflète notre volonté d’aller plus loin sur le segment du luxe avec des partenaires à forte identité ».

Une stratégie qui porte ses fruits

La performance du premier trimestre 2025 s’inscrit dans la continuité des résultats obtenus en 2024, année durant laquelle Marcolin avait enregistré un EBITDA ajusté de 85,0 millions d’euros, en hausse de 10,2 % par rapport à 2023, avec une marge sur les ventes nettes passant de 13,8 % à 15,6 %.

Cette amélioration constante de la rentabilité, malgré un contexte économique et géopolitique complexe, valide la stratégie commerciale adoptée par le groupe ces dernières années. Marcolin a su constituer un portefeuille équilibré de marques prestigieuses, comprenant des licences dans le segment luxe comme Tom Ford et ZEGNA, mais aussi des marques plus accessibles.

La position financière nette ajustée du groupe s’élève à 336,5 millions d’euros au 31 mars 2025, soit une augmentation de 15,2 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2024, due à la saisonnalité typique de l’activité au premier trimestre.

Perpectives d’avenir

Dans un secteur très concurrentiel, Marcolin maintient le cap sur sa stratégie de développement axée sur l’excellence et l’innovation dans le domaine des lunettes de luxe. Le groupe prévoit de poursuivre son expansion internationale tout en renforçant ses partenariats existants avec des marques emblématiques telles que Tom Ford et ZEGNA.

La direction anticipe une poursuite de la croissance sur l’ensemble de l’année 2025, portée notamment par le succès des nouvelles collections et l’intégration réussie de la licence Christian Louboutin dans son portefeuille.

Le groupe italien entend également capitaliser sur le potentiel du marché asiatique, malgré le ralentissement temporaire observé au premier trimestre, cette région représentant un axe stratégique majeur pour son développement futur.

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