La collection Printemps/Été 2024 de Marine Serre se présente comme une mosaïque intrigante de nouveautés saisonnières et de trésors éternels, tous peints sur la toile de fond intemporelle de l’amour et de l’expression brute et vibrante. Cette saison, Serre nous invite à une expédition de mode unique, réverbérée par les chuchotements séduisants de “Clair de Lune” et animée par un groupe d’artistes et de mannequins en pleine effervescence. Cette collection est un sonnet sartorial dédié à la danse cyclique de la radicalité, de la régénération et de l’hybridation, entrelacée au rythme de la musique.
Dès que les premiers accords du “Clair de Lune” de Debussy résonnent dans l’air, l’extravagance de la mode commence. Ses notes apaisantes font référence au logo du croissant lunaire de Marine Serre, offrant une transition transparente vers un voyage de 15 minutes dans les annales de la musique électronique de danse. “C’est un processus de radicalité, de régénération et d’hybridation cher à Marine Serre, adapté à la musique”, explique Pierre Rousseau, producteur de la musique du spectacle. Cette bande-son resplendissante incarne l’allure divine d’une journée d’été parfaite, mettant l’humeur du public sur une orbite euphorique.
La collection dévoilée sur scène est une symphonie de techniques, de tissus et de silhouettes variés, chacun ayant une histoire distincte. Une bonne moitié des pièces présentées s’épanouissent sur le sol fertile de matériaux recyclés ou épuisés, renforçant ainsi l’engagement de Serre en faveur de la mode durable.
L’énigmatique casting du défilé, signature unique de la maison Serre, comprend un amalgame éclectique de mannequins et d’artistes musicaux, dont Teyana Taylor, Miguel, Aron Piper, Sevdaliza, Noah Cyrus, Yseult, Brooke Candy, Anetha, Pink Siifu, John Glacier et Aime Simone. Leur énergie collective émane d’un rythme palpitant qui imprègne la salle.
La collection comprend des tee-shirts recyclés formant un collage de passion rajeunie et de camouflage recyclé, symbolisant la résistance par la jubilation, incarnée par Pink Siifu. Simultanément, les domaines domestiques tels que le crochet et les vêtements d’intérieur connaissent une renaissance luxueuse, affirmant leur présence avec une pincée d’humour et un soupçon de romantisme.
Les imprimés d’hibiscus qui font écho à l’attrait de la beauté hawaïenne et les serviettes de plage réutilisées convoquent la chaleur des couchers de soleil, les transformant en jupes unisexes et en robes à découpes révélatrices.
Le denim, l’emblématique blue-jean, vole la vedette, réimaginé sous plus de dix formes distinctes. La collection denim de Marine Serre, qui utilise des chutes de tissus, rassemble des styles allant du décontracté au formel, tous ornés de lunes sur les bustes et les dos, exhalant une sensualité indéniable.
Une conclusion dramatique se dessine lorsque Yseult et Noah Cyrus gratifient la scène, annonçant un moment sombre et enchanteur sur le tapis rouge avec des robes drapées noires brillantes qui résonnent avec le glamour nocturne d’une nuit mémorable. Miguel offre un final splendide dans un tailleur suave et mélodique qui fait écho à la satisfaction d’un morceau qui se termine en beauté.
La musique, fil invisible reliant chaque composante du spectacle, tisse la nuit ensemble. La scénographie créative reproduit l’aura d’un club Black Box, avec des tissus éco-certifiés qui ornent le lieu, témoignant de l’engagement inébranlable de Marine Serre en faveur du développement durable. Ce tissu trouvera lui aussi une seconde vie après le spectacle, en étant donné à des organismes culturels de la banlieue parisienne.
A la fin de la soirée, le spectacle s’achève par un after party endiablé, animé par le formidable trio JASS, Sevdaliza et Anetha. Ce point culminant, où la joie atteint son apogée, rappelle le véritable cœur de la mode : ses habitants.
© Photos : Marine Serre
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