Lorsque l’on a appris qu’Adam Driver incarnerait Enzo Ferrari dans le prochain film de Michael Mann, les cinéphiles n’ont pas été les seuls à s’intéresser à la question. Le choix du casting, clin d’œil à la fusion des domaines cinématographiques et des héritages automobiles, a été examiné à la loupe pour son authenticité. Mais ces incursions interculturelles ne se limitent pas au grand écran. Un récit parallèle a émergé dans les couloirs de la mode où le géant italien de l’automobile, Ferrari, s’est frayé un chemin, déployant sa trame narrative. Le Printemps 2024, pour Ferrari, n’est pas une question de puissance, mais de haute couture.
Cette saison, Rocco Iannone, qui incarne les aspirations vestimentaires de Ferrari, réalise un coup de maître sur une toile qui marie l’ingénierie à l’élégance. Ayant l’habitude de tisser méticuleusement l’histoire de la mode pour Ferrari, Iannone a récemment embrassé le minimalisme tout en résistant à la monotonie. Les logos ostentatoires ont disparu, remplacés par des subtilités de bon goût, comme le cheval de la maison en métal ou le logo discret sur les sous-vêtements. Une tentative évidente d’éclipser l’image dominante de l’automobile et de faire surface en tant que marque de mode autonome.
Au Teatro Vetra, la collection était une symphonie visuelle d’art et d’ambition. Les mannequins ont gracieusement foulé le podium blanc, encapsulé par des murs qui laissaient entrevoir des finitions métalliques. Pour l’œil averti, la dualité était évidente – une ode à l’élégance artisanale et à la technologie de pointe. Alors que les cordes de Vivaldi résonnent avec les rythmes techno modernes, la vision de M. Iannone est autant tournée vers le passé que vers l’avenir.
Commençant par des ensembles d’un blanc immaculé, la collection a traversé une palette de tons neutres, s’est imprégnée de rose poudré, a exploré la terre cuite et, comme il se doit, est allée crescendo dans le rouge Ferrari. Un clin d’œil délibéré à ses racines automobiles, tout en s’éloignant suffisamment pour conserver son identité d’avant-garde. Le denim a également fait une apparition remarquée, apportant une touche à la fois aux vêtements de travail et à l’éthique de la course, réaffirmant l’engagement de Iannone en faveur de la diversité dans le design.
Mais la pièce de résistance était indéniablement les vêtements confectionnés en cuir Rosso Corsa. Une démarche audacieuse qui fait le lien entre le monde des voitures rapides et celui de la haute couture, faisant écho à la fois à la « puissance et à l’érotisme, » deux éléments que Iannone considère comme l’essence même de l’héritage de Ferrari.
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© Photos : Ferrari
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