Chaque créateur a sa propre façon d’apprécier la période troublante dans laquelle nous vivons actuellement. Quand la grande majorité de ses collègues veulent propager des messages optimistes et de réconfort via des vêtements spacieux et douillets, l’iconoclaste Rick Owens, lui, voit noir, très noir même ! Et cela tombe bien puisque le noir est sa couleur de prédilection.
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Après une première incursion sur l’île de Lido, non loin de sa célèbre plage, en octobre dernier pour sa collection féminine, Owens et son équipe reviennent de nouveau cette saison sur le lieu mais cette fois devant le temple Votif de l’architecte italien Giuseppe Torres pour sa nouvelle collection pour hommes.
Intitulée “Gethsémani”, d’après le jardin éponyme à Jérusalem, situé au Mont des Oliviers, où Jésus aurait prié et agonisé la nuit avant la crucifixion, la collection navigue entre structure et fluidité, asymétrie et volume pour jouer sur l’esthétique des contrastes.
En plus d’une quarantaine de looks, le créateur américain revisite ici tous les fondamentaux qui ont fait la force de son style : l’asymétrie et la fluidité des coupes, le volume XXL, une construction architecturale de la silhouette à la fois saillante et précise ainsi que la déconstruction qui y joue toujours une place centrale.
Ainsi, on y retrouve des vestes en cuir moulantes, des pulls en cachemire déchiré, des cuissardes en cuir de vache à talons hauts, des manteaux XXL dont la laine traîne au sol et les manches s’allongent jusqu’aux cuisses, des doudounes aux morceaux détachables ainsi que des cagoules et des masques qui cachent les visages des mannequins, à l’exception de sa muse Tyrone Dylan Susman.
Les contrastes se notent également dans l’association étonnante de pièces légères, tels les slips, à celles plus chaudes comme les cuissardes et les manteaux en cuir doublés de fourrure. Il y a de l’humeur sombre aussi dans la palette où le noir joue un rôle prépondérant, éclairé quelque fois par le blanc, le mauve et l’olive.
© Rick Owens