Simone Rocha a investi le Central Methodist Hall de Westminster pour présenter sa dernière collection inspirée de la fête irlandaise de la moisson, Lughnasadh. La créatrice, qui s’est déjà fait un nom grâce à ses créations uniques et captivantes, a profité de l’occasion pour élargir son langage stylistique et réunir ses collections de vêtements pour hommes et pour femmes dans un dialogue harmonieux.
Rocha s’est inspirée des rituels relationnels pour créer sa collection et a cherché à mettre en évidence les modes de correspondance entre les hommes et les femmes. Ce thème était évident dans les pièces qui ont défilé, les vêtements pour hommes et pour femmes se mélangeant dans une magnifique présentation.
Alors que les mannequins faisaient le tour du premier niveau de la salle et descendaient avec précaution l’escalier central orné, le groupe folklorique irlandais Lankum jouait une bande sonore sombre, d’inspiration celtique, qui donnait le ton du défilé. La collection a commencé par un lever de soleil de vêtements féminins entièrement dorés, avec des silhouettes généreuses en cloque plissées comme un tas de graines de blé mûres. Des looks plus sombres, dont un manteau de voiture noir de coupe classique, étaient répartis autour des pièces plus lumineuses, mettant en évidence l’expertise technique et le souci du détail du créateur.
Les vêtements masculins étaient tout aussi fascinants, les styles naval/maritime et workwear/dunday-best formel s’entremêlant dans une magnifique présentation. Les pièces mashup de type « couper-coller » étaient un point fort, avec un manteau de voiture de rêve en nappa noir porté au-dessus d’un kilt en lurex linton pour les hommes, et un équivalent de manteau marron et une jupe plissée sur un modèle féminin. Les graphiques en pierre debout et les nouveaux jeux sur le logo de Rocha ont ajouté une texture supplémentaire à une collection déjà riche en détails.
Les rubans rouges qui tombaient des cheveux, des vêtements et des yeux de certains modèles représentaient le sang traditionnellement appliqué sur le visage des enfants pour éloigner les mauvais esprits, tandis que les robes en dentelle, les robes-culottes et les sous-vêtements en raphia évoquaient un trouble de la production. Les deux dernières robes entièrement en raphia étaient totémiques, symbolisant la luxure, l’amour et le rituel.
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