La piazza di Spagna, ou la Place d’Espagne, et son célèbre escalier de la Trinité-des-Monts, à quelques pas de la Piazza Mignanelli, où se trouve le siège social de Valentino, qui ont accueilli pendant des décennies les plus grands défilés de la mode italienne reçoivent une fois de plus l’un des plus beaux défilés de haute couture qui soient dans l’histoire de la mode contemporaine.
The Beginning, ainsi est appelée la collection qui, comme l’a expliqué Pierpaolo Piccioli, est “une conversation idéale avec le lexique de la maison”. “Tout recommence là où tout commence toujours : dans l’atelier de Rome, le lieu où les créations et les inventions prennent vie grâce aux mains et aux histoires de ceux qui confectionnent les vêtements, ceux qui impriment leur caractère à travers leur travail. Dans le fond, rien n’a changé. Même l’adresse n’a pas changé. Pourtant, tout a changé”.
En conversation imaginaire avec les codes et l’époque – sans qu’il y ait nécessairement de traces de nostalgie – de Monsieur Valentino, auprès de qui il a travaillé, Pierpaolo Piccioli conçoit cet événement comme une célébration de la beauté à la fois intemporelle et capable de résonner profondément avec notre époque. Au fur et à mesure que les mannequins effectuent la descente des 174 marches du monumental escalier, son message d’inclusivité – il a invité 40 modèles noirs, d’ethnies, d’âges et de tailles différentes, ainsi que des hommes pour marcher dans le show – et sa célébration de la beauté s’y incarnent de façon évidente.
“Pour moi, plus que jamais, la beauté est un pouvoir”, a ajouté Piccioli. “Je ne veux pas refléter la laideur d’un monde où la démocratie est niée.”