La dernière collection de Sabato De Sarno pour GUCCI Pré-Automne 2025 continue de faire évoluer l’esthétique de la marque, mêlant une grandeur décontractée à une touche d’inspiration des années 1970. Initialement critiqué pour son approche simple et épurée, le créateur reste fidèle à sa vision, qui consiste à intégrer les codes emblématiques de Gucci aux garde-robes quotidiennes.
L’accent mis par De Sarno sur l’artisanat et la qualité transparaît dans cette collection, où les textures occupent une place centrale. Les fausses fourrures luxueuses s’imposent, véhiculant à la fois opulence et décontraction. Les trenchs en fourrure aux poignets contrastés du monogramme GG et les manteaux en intarsia se distinguent, tandis que les fausses fourrures coupées recréent les motifs des pulls Fair Isle pour plus de confort.
La collection s’appuie sur la ligne Printemps 2025 inspirée par Jacqueline Kennedy, en adoptant des silhouettes plus allongées et une attitude nonchalante rappelant les années 1970. Les vêtements d’extérieur restent un point fort, avec notamment un blouson d’aviateur en cuir gaufré d’un motif double G et agrémenté d’un col en shearling.
La palette de couleurs de De Sarno continue de surprendre, avec des combinaisons inattendues qui donnent une nouvelle vie aux pièces classiques de GUCCI. Les « trompe-l’œil » en laine côtelée lilas et citron avec des bordures pailletées illustrent le penchant du créateur pour les « fausses couleurs ». Les fausses fourrures en forme de barbe à papa dans des teintes saccharines illustrent également cette approche.
L’engagement du créateur à réimaginer l’héritage de GUCCI est évident dans la renaissance du motif Flora, retravaillé en un graphique de type bandana sur les tuniques et les vestes zippées. Les écussons équestres font également leur apparition dans les imprimés qui ornent les foulards noués autour de la tête des mannequins.
Les accessoires jouent un rôle clé, avec de nouvelles itérations des sacs Jackie 1961 et Blondie qui complètent les tenues. Les options de chaussures comprennent des patins en daim et des mocassins à mors bicolores, parfaitement associés à des pantalons à clochettes à ourlet fendu.
L’attention portée par De Sarno aux détails est évidente dans la confection de la collection, avec des costumes à poches plaquées aux coupes nettes pour hommes et femmes dans d’intrigantes combinaisons de couleurs vichy. Le créateur expérimente également les proportions en proposant des pièces larges d’inspiration militaire pour les femmes et des styles influencés par la Ivy League pour les hommes.
L’artisanat est à l’honneur avec une robe en macramé ornée de délicates applications florales et de cuirs aux riches finitions. Les tricots compacts en trompe-l’œil imitent habilement les pièces superposées, mettant en valeur les prouesses techniques de De Sarno.