La collection Printemps 2026 de QASIMI a investi les cloîtres de Sant’Eustorgio à Milan pour y présenter une mode réfléchie. Dimanche, Hoor Al-Qasimi, directrice créative de la maison, a présenté une vision adoucie de l’esthétique utilitaire masculine qui caractérise la griffe depuis une décennie.

L’installation de Dala Nasser, artiste libanaise reconnue pour son travail textile, occupait le centre de la cour. Des échafaudages circulaires soutenaient des tissus froissés qui ondulaient dans la brise matinale. Cette œuvre évoquait la résilience face aux turbulences géopolitiques actuelles.
Al-Qasimi a conçu cette présentation comme un moment de solidarité. « C’est vraiment un moment de rassemblement pendant cette période difficile », confie-t-elle. Cette philosophie traverse chaque pièce de la collection qui célèbre les dix ans de QASIMI.
L’ouverture du défilé a donné le ton avec une chemise inspirée du jilbab portée sur un pantalon fluide. Les vestes sans col accompagnées de pantalons plissés et les robes tuniques asymétriques pour femmes prolongent cette approche tactile.
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Les pulls en mohair à mailles ouvertes, agrémentés de petites pierres et de boutons, rappellent les filets de pêcheur. Les froissements intentionnels sur les chemises en nylon et les broderies fantaisie enrichissent le propos créatif.

Les vestes et gilets multipoches, piliers commerciaux de la marque, se réinventent pour l’après-sportswear. Allongées en tuniques, portées sur des pantalons tailleur ou des chemises blanches impeccables, elles adoptent des tons terreux : tan, brun chocolat et rose rouillé.
« Une célébration des cultures hybrides, de la mémoire et du dialogue », résument les notes de presse. La bande sonore éclectique culmine avec Khobs, titre du musicien folk rock libanais Issam Hajali. Pour un final puissant, les mannequins se regroupent autour de la sculpture centrale.