Simon Holloway transforme l’héritage britannique de dunhill en une déclaration moderne pour sa collection printemps 2026. Le directeur créatif présente une vision raffinée où l’aristocratie rencontre le rock, créant un vestiaire masculin d’une sophistication inédite.

Les jardins secrets du musée Poldi Pezzoli accueillent ce défilé extraordinaire. Boo, une levrette de Weimar au pelage argenté, ouvre le spectacle avec une prestance naturelle. Deux lévriers borzois complètent cette distribution canine, apportant une touche aristocratique authentique à cette présentation masculine.
« Je pensais vraiment au summum des classiques de la garde-robe masculine britannique », explique Holloway lors d’une présentation privée. Cette approche révèle une dualité fascinante alliant l’élégance aristocratique à l’attitude rebelle des icônes rock.
Holloway puise son inspiration auprès de figures emblématiques du Royaume-Uni. Le duc de Windsor et le roi Charles III côtoient Bryan Ferry et Charlie Watts sur les planches d’inspiration de Holloway. Cette juxtaposition audacieuse révèle une vérité britannique : « Nous sommes le seul pays où cette dualité folle entre rock et royauté partage un vestiaire et porte le même costume. »
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Le créateur nomme cette tension « grâce désobéissante ». Cette philosophie traverse toute la collection, où chaque pièce raconte une histoire de codes détournés avec subtilité.
Les vestes de conduite en cuir patiné rendent hommage à l’héritage automobile de la maison. Les imperméables réinterprètent les codes militaires avec une désinvolture calculée. Chaque détail témoigne d’une précision d’orfèvre, signature indéboulonnable de la marque.
Les blazers en lin pâle sont ornés de rayures Régence et de gilets à motifs floraux inspirés du XVIII^e siècle. Portés avec un jean japonais assorti, ces ensembles capturent l’esprit des tenues estivales britanniques les plus stylées.
Les costumes de salon aux couleurs audacieuses s’associent à des blazers madras et des shorts colorés. Cette approche ludique allie respect de la tradition et insouciance révoltée.

Les cravates rayées portées légèrement de travers et les casquettes de baseball apportent une touche d’insouciance sportive aux costumes sombres. Les gilets couleur sorbet et les nœuds papillon apportent des touches de couleur inattendues.
« Le formel défait, le classique rendu canaille », précisent les notes de presse. Cette philosophie guide chaque choix esthétique.
L’orchestre philharmonique royal interprète Aheym (Homeward) de Bryce Dessner en ouverture. Cette mélodie soulful plante un décor émotionnel sophistiqué. Le final sur More Than This de Roxy Music fait vibrer le public, créant une connexion directe avec l’univers de Bryan Ferry.
Clément Chabernaud clôture le défilé dans une veste de smoking en soie et laine, accompagné de ses deux lévriers. Cette image capture parfaitement l’esprit de la collection : une élégance assumée teintée d’une excentricité cultivée.
« Il y a quelques années, je suis allé dans l’un de ces clubs très chics de Londres », raconte Holloway. « Le propriétaire se tenait en haut de l’escalier, portant un magnifique costume de soirée, avec deux lévriers à ses côtés. » Cette vision inspire directement la collection, ancrant le fantasme du défilé dans une réalité mayfairienne.