Pour présenter sa collection Casablanca printemps 2026, Charaf Tajer transforme la cathédrale américaine de Paris en temple de la house music. Le créateur français y dévoile une proposition puisant son inspiration dans la culture underground des clubs de Chicago et de Manchester.
La cathédrale gothique accueille un spectacle durant lequel le producteur Louie Vega officie derrière les platines, entouré d’une chorale gospel de 18 personnes. Les voix résonnent sur des textes évoquant l’authenticité et la liberté, tandis que les mannequins défilent dans la nef centrale.

Tajer explique sa démarche en évoquant l’absence de codes vestimentaires stricts dans l’univers de la house. Pas de jugement sur l’apparence, pas de snobisme, juste une communauté qui se rassemble sur le dancefloor. Cette philosophie d’inclusion guide toute la collection.
Les pièces masculines affichent des teintes acides et électriques. Le vert fluo, le jaune soufre et l’argenté dominent les 52 tenues présentées. Ces nuances rappellent les cartes thermiques et les éclairages multicolores des clubs.
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Le vestiaire propose notamment des pantalons en crochet argenté à coupe évasée et des cardigans ornés de paillettes scintillantes. Les dégradés signature de la marque se réinventent pour cartographier les vibrations sonores sur les vêtements. L’artiste allemand Martin Naumann a collaboré pour créer des dégradés vitreux évoquant les murs luisants des boîtes de nuit.

Les sweats roses duveteux côtoient les pantalons cargo jaune acide et les vestes de baseball soyeuses teintées de mandarine. Tajer intègre des éléments empruntés au sport, au monde des affaires et aux activités de plein air. Cette approche reflète la diversité du public de la house music à travers le monde.
Les imprimés s’inspirent des flyers de rave, des pochettes de vinyles et des graphismes des soirées clandestines. Des logos Smiley ornent des jacquards complexes. Des touches cyber rappellent le futurisme inhérent à la musique house.
Le tailleur oversize se porte avec des chemises déboutonnées et des pantalons taille basse. Les sneakers iconiques Stade et Del Mar s’associent aussi bien aux tenues décontractées qu’aux tenues plus formelles. Le modèle Del Mar rend hommage au skateboard grâce à son volume et à ses coloris.

Les motifs animaliers se réinventent dans une version cyber, comme s’ils avaient été génétiquement modifiés. L’orchidée emblématique de Casablanca apparaît avec un effet glitch, comme si elle était vue à travers un écran cathodique. La nature devient surnaturelle sous le prisme de la technologie.
Les textures évoquent l’autruche et le crocodile dans une version synthétique. Les dégradés ombrés et les visuels s’inspirant des jeux vidéo projettent la collection vers l’avenir. Chaque détail travaille cette tension entre héritage et modernité.
La finale scintille d’argent et clôt le défilé par une célébration sensuelle du rythme et du lâcher-prise. Tajer affirme vouloir proposer un look house qui n’existait pas auparavant. Une création inspirée des jeunes, des clubs mythiques et des raves qu’il fréquente depuis des années.
Le créateur annonce également la sortie d’un mini-album en mars 2026, en collaboration avec Louie Vega, reprenant la bande-son du défilé. Cette collaboration musicale prolongera l’expérience de cette collection printemps 2026.
























