La liste de Didier Deschamps est tombée ce mercredi 27 août et, comme toujours, elle suscite des discussions. Mais cette fois, un nom cristallise presque toute l’attention : une véritable petite bombe. Le fait qu’Adrien Rabiot ait été retenu pour les qualifications au Mondial 2026 n’est pas une surprise en soi, vu son statut. Le contexte, lui, change absolument tout. Le milieu de terrain est au cœur d’un imbroglio à l’Olympique de Marseille, où il a été mis à l’écart, et pourtant, le sélectionneur lui maintient une confiance qui interpelle.
Alors, on se pose la question. Comment un joueur en conflit ouvert avec son club, dont l’avenir est plus que flou à quelques jours de la fin du mercato, peut-il conserver sa place chez les Bleus ? C’est tout le paradoxe de cette sélection. L’équipe de France s’apprête à débuter sa campagne pour la Coupe du monde 2026 avec deux matchs importants : l’Ukraine le 5 septembre et l’Islande le 9 septembre. Deux matchs pour bien lancer la machine et prendre la tête du groupe D.
Didier Deschamps a lui-même mis en garde contre tout excès de confiance. Il s’attend à des rencontres compliquées, loin d’être gagnées d’avance. « Il ne faut pas déjà se voir là-bas », a-t-il prévenu, en soulignant que les adversaires des Bleus bénéficieraient d’un important soutien populaire. Le message est clair : la route vers les États-Unis, le Canada et le Mexique est longue.
C’est dans ce climat de sérieux et de concentration que la situation de Rabiot détonne. Rappelons les faits. Le joueur de 30 ans, cadre de l’OM, a été placé sur la liste des transferts à la suite d’une altercation dans le vestiaire avec son coéquipier Jonathan Rowe, survenue après la défaite contre Rennes. Il est depuis hors du groupe professionnel. Une sanction forte de la part de la direction marseillaise.
Sa présence dans la liste des 23 a immédiatement fait l’objet de questions en conférence de presse. Le sélectionneur n’a pas esquivé la question, mais il a protégé son joueur, comme il sait si bien le faire. Il a choisi ses mots, pesant chaque syllabe, pour éteindre le début d’incendie. « J’ai échangé avec Adrien, je ne vais pas entrer dans les détails », a-t-il déclaré.
Il reconnaît la difficulté de la situation pour son milieu de terrain. « Ce n’est pas une situation facile pour lui », a poursuivi Deschamps. Il a ensuite évoqué l’échéance du mercato, qui plane au-dessus de tous. « Je ne sais pas ce qu’il va se passer d’ici lundi. Mais quand il nous rejoindra, tout sera réglé et sa situation sera claire. » Une manière de dire que le problème doit être résolu avant le rassemblement à Clairefontaine.
Le sélectionneur refuse de prendre parti dans le conflit qui oppose le joueur à son club. Il se place au-dessus de la mêlée, guidé par une seule boussole : l’intérêt de l’équipe de France. « Je ne vais pas dire qui a raison ou qui a tort. Je tiens à Adrien Rabiot pour ce qu’il est avec nous et pour ce qu’il peut encore apporter. »
Cette phrase est fondamentale. Elle résume toute la philosophie de Deschamps. La loyauté envers ses hommes, surtout ceux qui ont toujours répondu présent sous le maillot bleu, est une valeur cardinale pour lui. Avec 53 sélections et 6 buts, Rabiot fait partie de la garde rapprochée, avec 53 sélections et 6 buts. Son rendement en sélection a souvent été bon, parfois excellent. Le sélectionneur ne l’oublie pas et lui tend la main alors qu’il se trouve dans une situation très inconfortable.
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Au-delà de ce cas épineux, cette liste contient d’autres enseignements. La principale nouveauté vient de la convocation de Maghnes Akliouche. L’ailier de l’AS Monaco, âgé de 23 ans, est récompensé pour sa très belle saison dernière, au cours de laquelle il a marqué 7 buts et délivré 12 passes décisives. Son profil a été préféré à celui d’Hugo Ekitike, qui réalise pourtant un bon début de saison avec Liverpool.
Cette décision montre que les portes de l’équipe de France restent ouvertes. Deschamps l’a confirmé lui-même en pensant déjà à l’effectif élargi à 26 joueurs pour la Coupe du monde. « Il n’y a pas lieu de resserrer le groupe, tout dépend de la disponibilité des uns et des autres. » Ce message s’adresse à tous ceux qui n’ont pas été appelés cette fois-ci.
Parmi les absents notables, on retrouve Randal Kolo Muani. L’attaquant du Paris Saint-Germain manque de rythme et son avenir au sein du club est également incertain, puisqu’il pourrait être prêté à la Juventus. Warren Zaïre-Emery, malgré ses 7 sélections, paie lui aussi un temps de jeu réduit au PSG par rapport à ses concurrents directs au milieu de terrain.
En attaque, la continuité est de mise avec Bradley Barcola, Désiré Doué, Michael Olise, Marcus Thuram, Rayan Cherki et, bien sûr, le capitaine Kylian Mbappé. Ce groupe jeune et talentueux aura la charge d’animer le secteur offensif des Bleus.
La défense, quant à elle, retrouve ses forces vives avec les retours de blessure de Dayot Upamecano, William Saliba et Jules Koundé. Leur présence est une excellente nouvelle pour la stabilité de la défense. Le sélectionneur a également fait un choix fort en préférant Lucas Hernandez à Benjamin Pavard, mettant en avant la polyvalence du joueur parisien qui peut évoluer dans l’axe ou sur le côté.
Enfin, chez les gardiens, Lucas Chevalier est convoqué pour la quatrième fois consécutive. Le nouveau portier du PSG, transféré de Lille cet été, peut-il espérer une première titularisation ? Didier Deschamps a toutefois rapidement calmé le jeu en rappelant qu’il y avait « une hiérarchie chez les gardiens ». Il a loué le travail de Mike Maignan, le numéro un indiscutable, qui avait été « très décisif » lors des derniers matchs.
Les 23 joueurs se retrouveront lundi à Clairefontaine. Ils s’envoleront ensuite pour affronter l’Ukraine à Wrocław, en Pologne, puis recevront l’Islande au Parc des Princes. D’ici là, le mercato aura fermé ses portes et la situation d’Adrien Rabiot, on l’espère pour lui et pour l’équipe de France, sera clarifiée.