La collection Printemps 2024 de Priya Ahluwalia a fait une entrée remarquée à la British Library, rendant un vibrant hommage aux figures oubliées de l’art, de la musique, de la culture et de la justice sociale. La dernière collection de la créatrice, “Acknowledgments”, inspirée par la série de nécrologies du New York Times “Overlooked”, se penche sur l’histoire de talents méconnus d’origines diverses, en utilisant ses créations pour leur donner la reconnaissance qu’ils méritent. De l’influence de l’artiste algérien Baya Mahieddine à sa collaboration significative avec Ace & Tate, cette collection est un mélange magistral de mode, d’histoire et de culture.
S’inspirant des teintes colorées utilisées par l’artiste algérien Baya Mahieddine, Ahluwalia a adopté pour sa collection une palette d’orange brûlé vibrant, de bleus profonds, de verts feuillus et de bruns. Les modèles jouent avec des éléments amusants tels que des patchworks imprimés, des soies douces et des denims qui semblent avoir été déchirés. Des motifs floraux, imprimés au laser sur du denim et jacquardés sur des tricots, étaient disséminés dans toute la collection, cachés dans des endroits secrets ou camouflés par les couleurs vives. De minuscules miroirs brodés sur le tissu ont pris la forme de fleurs, reflétant les idées de la créatrice sur la façon de se voir dans les vêtements et d’apprécier les autres.
La collaboration avec la marque de lunettes Ace & Tate s’est poursuivie pour la deuxième saison, avec la lettre “A” sur les charnières des lunettes et une impression d’illusion créée à partir d’acétate pour les montures. Un grand “A” majuscule pour Ahluwalia a été subtilement incorporé dans de nombreux imprimés et dessins, garantissant que la créatrice elle-même ne sera jamais oubliée.
L’engagement de Ahluwalia en faveur de la durabilité et de la justice sociale était évident non seulement dans le thème de la collection, mais aussi dans son approche de la mode. Elle a critiqué ouvertement les entreprises pour leurs politiques “vertes” qui ne tiennent pas compte du traitement des personnes tout au long de la chaîne d’approvisionnement et a mis en œuvre des pratiques durables dans son propre travail. En outre, Ahluwalia a déclaré qu’elle ne voulait pas être cataloguée comme une créatrice durable, mais plutôt être jugée sur le mérite de ses créations.
La collection a célébré la vie de plusieurs personnalités méconnues, dont le trompettiste de jazz afro-américain Valaida Snow, l’artiste et activiste dragueur de l’époque de Stonewall Marsha P. Johnson et la légendaire star de Bollywood Madhubala. La créatrice est animée par la passion de raconter des histoires inédites, de célébrer des histoires culturelles et d’améliorer la vie des gens et de la planète. Ahluwalia pense que le monde est sa huître et elle est déterminée à continuer à faire des choses qui correspondent à ses valeurs, même si elle gagnait à la loterie demain.
Restez à la pointe de la mode et du lifestyle au masculin, suivez Essential Homme sur Google News, Whatsapp, en RSS ou sur Flipboard.
© Photos : Ahluwalia
Cliquez sur ce lien pour lire cet article dans sa version anglais
