Andreas Kronthaler for Vivienne Westwood Automne 2025 insuffle une sophistication rebelle à la mode masculine, canalisant l’énergie chaotique du métro londonien tout en réaffirmant l’engagement de la marque en faveur d’une irrévérence sur mesure. Pour les hommes attirés par une mode qui défie les conventions, cette collection allie une confection soignée à un esprit subversif, dans la continuité de la promesse de Kronthaler de ramener la mode masculine de Vivienne Westwood sur les podiums milanais après près d’une décennie.

Le créateur autrichien, célèbre depuis longtemps pour sa réinterprétation des codes vestimentaires britanniques, s’est inspiré des personnages éclectiques du métro londonien. Les costumes anglais surdimensionnés, les vestes en soie ivoire sans col et les pantalons coupés avec précision reflètent le talent de Kronthaler pour la structure, tandis que les talons épais et les tricots tactiles introduisent une fluidité ludique entre les genres. Une ceinture tricolore brodée des initiales « AK » fait référence à l’héritage italien, prélude subtil au retour attendu de la marque à Milan.
Les créations de Kronthaler déconstruisent la tradition sans l’abandonner. Des tissus traditionnels, comme le tweed Harris, apparaissent dans des silhouettes peu orthodoxes, tandis que des pulls tricotés à la machine avec des poches plaquées effrontées se moquent de l’austérité. Des pantalons en moleskine moulants et des laisses injectent de l’humour, faisant écho à l’héritage anti-autoritaire de Vivienne Westwood. « Chaos », déclare un collier, pourtant chaque pièce semble délibérée, une rébellion perfectionnée.
L’automne 2025 marque également un virage audacieux vers les motifs de sports d’hiver. Les vêtements de ski à imprimé astrologique se fondent de manière inattendue dans des mini-robes en brocart et des robes à capuche, bien que les vêtements pour hommes restent ancrés dans les racines de la couture de Kronthaler. Le créateur, qui a grandi dans les montagnes du Tyrol, en Autriche, rend hommage à l’histoire alpine de l’Angleterre avec des doudounes et des vêtements de ski qui allient fonctionnalité et théâtralité.
Dans les coulisses, Kronthaler a mis l’accent sur la libération. « Je voulais que tout le monde ait un look différent, comme les banlieusards dans le métro », a-t-il déclaré, évitant les provocations manifestes de la saison dernière pour une audace plus discrète. Ses hommes adoptent les talons et la fluidité ; ses femmes commandent des costumes de pouvoir. La finale, une pluie de mimosas pour la Journée internationale des droits des femmes, a souligné l’inclusivité, une philosophie inscrite dans l’ADN de la collection.
Cette saison marque l’intégration de la ligne principale de Vivienne Westwood à la ligne éponyme de Kronthaler, rationalisant la vision de la marque sans en diluer l’originalité. Pour les fans de la marque, la présence à Milan est le signe d’une ambition renouvelée. Le travail de Kronthaler n’est pas seulement de la mode ; c’est un manifeste d’expression de soi, ancré dans le chaos et conçu avec intention.