Le nageur français Léon Marchand vient de réaliser l’impensable. Le nageur français a explosé le record du monde de la discipline en demi-finales des championnats du monde, en nageant en 1 min 52 s 69. Un chrono qui efface des tablettes la marque mythique de l’Américain Ryan Lochte, vieille de quatorze ans.
L’Américain détenait ce record depuis 2011 avec un temps de 1 min 54 s 00. Marchand l’a tout simplement démoli avec 1,31 seconde d’avance. Une éternité en natation.
Un exploit qui dépasse toutes les attentes
« Ce qui est dingue, c’est qu’il s’agit d’une seconde complète — et c’est encore difficile à croire », a confié le champion français à l’Associated Press. « 1 min 52 s sur 200 m, c’est complètement fou. »
Cette performance sidérante n’était même pas prévue. Les nageurs de haut niveau conservent généralement leur énergie lors des demi-finales pour briller en finale. Pas Marchand.
« Je me sentais vraiment bien ce matin, vraiment bien pendant l’échauffement », a-t-il expliqué lors d’un entretien sur Peacock après la course. « Alors, je me suis dit : “Allons-y”. »
L’héritier de Paris 2024 continue sur sa lancée
Le nageur toulousain avait déjà marqué les esprits lors des Jeux olympiques de Paris. Il avait remporté quatre médailles d’or individuelles dans son pays natal. Un exploit retentissant qui en avait fait la nouvelle star française de la natation.
Pour ces championnats du monde, il a fait un choix stratégique. Il a abandonné les épreuves de 200 mètres papillon et de 200 mètres brasse pour se concentrer uniquement sur les 200 et 400 mètres quatre nages. Une décision payante qu’il qualifie d’« année de transition ».
« C’était probablement la bonne décision », a-t-il admis avec un euphémisme savoureux.
Une technique parfaite au service de la vitesse
L’analyse de sa course révèle une maîtrise technique impressionnante. Marchand comptait déjà 1,8 seconde d’avance sur le record du monde après 150 mètres. La dernière longueur en nage libre lui a permis de sceller son exploit.
« Aujourd’hui, je me sentais vraiment bien avant la course », a-t-il détaillé. « Dans l’eau, je me sentais léger, je prenais beaucoup d’eau et techniquement, tout semblait parfait. »
Sa stratégie de course s’est révélée parfaite. « Finalement, j’ai attaqué fort dès le départ », précise-t-il. « Mais je suis resté super détendu. Je n’ai pas commis beaucoup d’erreurs. Je ne me rendais pas compte à quelle vitesse j’allais, mais j’ai donné absolument tout ce que j’avais. J’ai nagé à pleine vitesse jusqu’au mur. À ce moment-là, je ne pensais même plus à la technique. »
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Un record qui pourrait encore tomber
Cette performance en demi-finale laisse présager le meilleur pour la finale. Marchand pourrait même améliorer son propre record. L’appétit vient en nageant.
« Ce n’est pas fini », a-t-il prévenu sur Peacock. « J’ai la finale demain. »
Les autres nageurs présents dans la zone d’attente ont applaudi en voyant le résultat sur les écrans. Un geste qui en dit long sur l’exploit accompli.
Un chèque de 30 000 dollars en prime
Bien que cette course ne lui ait pas encore valu de titre mondial — celui-ci se jouera en finale —, Marchand a tout de même remporté un chèque de 30 000 dollars pour ce record.
L’Américain Shane Casas s’est qualifié deuxième avec un record personnel de 1 min 55 s 13, tandis que Carson Foster a décroché la huitième place qualificative.
L’autre record est dans le viseur
Marchand ne compte pas s’arrêter là. Il détient également le record du monde du 400 mètres quatre nages depuis les championnats du monde 2023 à Fukuoka. Son temps de 4 min 02 s 50 s semble également menacé lors de ces championnats de Singapour.
La compétition du 400 mètres quatre nages débutera samedi. Une nouvelle occasion pour le phénomène français de repousser les limites de sa discipline.
Un contexte international riche
Ces championnats du monde offrent un spectacle de haute volée. L’Américain Luca Urlando a décroché l’or sur 200 mètres papillon en 1 min 51 s 87, remportant ainsi son premier grand titre mondial après plusieurs opérations chirurgicales.
L’Australienne Mollie O’Callaghan a conservé son titre sur 200 mètres nage libre en 1 min 53 s 48, tandis que le Tunisien Ahmed Jaouadi a créé la surprise en remportant le 800 mètres nage libre en 7 min 36 s 88, soit le troisième meilleur temps de tous les temps.
L’exception française qui confirme la règle
À seulement 22 ans, Léon Marchand révolutionne la natation française et mondiale. Son record du 200 mètres quatre nages est bien plus qu’une simple performance chronométrique. Il symbolise l’émergence d’un talent exceptionnel capable de rivaliser avec les plus grands noms de l’histoire de la natation.
Ce mercredi à Singapour restera gravé dans les mémoires. Marchand a franchi un cap psychologique en passant sous la barre des 1 min 53 s. Une barrière qui semblait infranchissable il y a encore quelques années.
La finale d’aujourd’hui s’annonce comme un moment historique. Marchand aura l’occasion de confirmer sa domination, voire d’améliorer son propre record. Quoi qu’il en soit, la natation française peut être fière de son nouveau prodige.