Le groupe Moncler a pris le contre-pied d’un secteur du luxe en difficulté, en affichant de solides performances au premier semestre de l’année. Alors que ses pairs, tels que Kering et LVMH, sont confrontés à une baisse de leurs bénéfices, la maison de couture italienne a enregistré des ventes et des gains de rentabilité impressionnants.
Le bénéfice net a bondi de 24,3 % pour atteindre 180,7 millions d’euros, dépassant ainsi les attentes des analystes. Le chiffre d’affaires a augmenté de 8 % pour atteindre 1,23 milliard d’euros, grâce à une hausse de 11 % à taux de change constants. Le bénéfice d’exploitation a également connu une forte croissance, bondissant de 18,7 % pour atteindre 258,7 millions d’euros, avec une marge d’exploitation saine de 21 %.
Le PDG Remo Ruffini s’est déclaré satisfait des résultats, soulignant la forte croissance du canal de vente directe au consommateur, tant pour Moncler que pour Stone Island. Il a toutefois reconnu la volatilité du paysage macroéconomique et la nécessité de rester vigilant.
Malgré les incertitudes économiques mondiales, M. Ruffini reste confiant dans les initiatives stratégiques du groupe et dans sa capacité à renforcer ses marques. Le prochain événement Moncler Genius à Shanghai est considéré comme une occasion cruciale de consolider la position de la marque sur le marché chinois.
Alors que le marché sud-coréen s’est affaibli, Moncler se concentre sur l’expansion de sa présence sur le continent américain, avec l’ouverture de nouveaux magasins dans des endroits clés tels que Miami, Bal Harbour et Los Angeles. Le groupe étudie également les possibilités offertes par l’éventuelle transaction entre Saks et Neiman Marcus.
La marque phare de Moncler a contribué à hauteur de 1,04 milliard d’euros au chiffre d’affaires total, en hausse de 11 %. La région Asie-Pacifique, y compris le Japon et la Corée du Sud, reste un moteur de croissance clé, représentant 49,3 % des ventes totales. L’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique ont également enregistré de solides performances, soutenues par des dépenses touristiques importantes.
Les Amériques, bien que sous-distribuées, ont affiché une croissance au cours du premier semestre, mais ont été confrontées à des difficultés au cours du deuxième trimestre. Le canal de vente directe aux consommateurs s’est bien comporté, tandis que la vente en gros a été confrontée à des vents contraires en raison des efforts déployés pour moderniser le réseau de distribution.
Stone Island, le petit frère de Moncler, a connu une baisse de 6 % de son chiffre d’affaires alors qu’il se concentre sur la vente directe au consommateur. La marque investit dans l’amélioration de ses produits et dans l’élargissement de sa clientèle par le biais de campagnes ciblées.
La situation financière solide du groupe Moncler, avec un solde net de trésorerie de 845,8 millions d’euros, constitue une base solide pour la croissance future. Alors que les défis persistent dans le secteur du luxe, la capacité du groupe à surmonter les obstacles du marché et à produire des résultats solides le place en bonne position pour le reste de l’année et les années à venir.