Une montre-bracelet rare de Pablo Picasso, créée exclusivement pour lui, a été vendue aux enchères cette semaine par la maison Bonhams Paris. Son prix s’est envolé à plus de 20 fois son estimation initiale.
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La montre a été estimée au départ entre 12 000 à 18 000 euros mais l’acharnement entre deux passionnés a fait s’envoler le prix à un niveau record. L’un des deux a finalement emporté les enchères et la montre aura finalement été adjugée à 219 050 euros!
“Ce fut une découverte extraordinaire et nous sommes ravis de ce résultat bien mérité pour un garde-temps aussi spécial, qui était également un superbe exemple de la tradition des noms à 12 chiffres”, a déclaré Jonathan Darracott, responsable mondial des montres chez Bonhams. “Il est plutôt approprié que Picasso ait suivi cette tendance car il était célèbre pour être un grand auto-publiciste.”
Un tel record pour une montre à l’apparence très humble peut s’expliquer par le fait qu’on connaît peu de choses sur le devenir des montres possédées par le maître mort en 1973. De son vivant, outre cette montre, Picasso possédait plusieurs autres montres de luxe dont une Jaeger-LeCoultre Triple Date Moonphase, une Patek Philippe en or Triple Date Moonphase ou une Rolex GMT-Master.
Celle en question ici est une montre en acier inoxydable de 32 mm de la maison suisse indépendante Michael Z. Berger, datée des années 1960. Il s’agit d’une trois aiguilles à remontage manuel de 17 rubis avec bracelet en acier, dont le cadran arbore les lettres (en noir) formant le nom de l’artiste en guise d’index des heures (une tradition qui remonte au 17ème siècle). C’était aussi la montre que Picasso portait dans l’un de ses célèbres portraits de Cecil Beaton.
D’après le vendeur dont on ne connaît pas son identité, la montre a été offerte personnellement par l’artiste à son amie et sculptrice grecque Lela Kanellopoulou, rencontrée à la revue artistique et littéraire Cahiers d’art. “La Belle Hélène”, ainsi est surnommée la sculptrice grecque par le grand maître, en référence à sa beauté, à sa nationalité grecque, a dit à son neveu qu’un jour dans les années 1960, Picasso a enlevé la montre de son poignet et lui a donné, l’un des rares cadeaux avec une céramique de son épouse Jacqueline.