Dans la vaste arène de la mode masculine, où les collections naissent souvent de calculs d’investissement et de rendement, quelques mavericks, comme Massimo Alba, défient les normes par leur dévouement inébranlable à l’art et à la passion. Avec la collection Printemps/Été 2024 de Massimo Alba, le maestro nous invite à une interlude poétique au milieu de la cacophonie de la commercialisation, puisant son inspiration dans l’harmonie du pont Alda Merini dans le quartier de Navigli à Milan.
Pour Alba, ce n’est pas simplement le tumulte du business de la mode qui alimente sa créativité, mais l’essence même de la vie. En sortant de son atelier milanais qui surplombe le pont portant le nom de la poétesse révérée Alda Merini, Alba est animé par une muse différente – la confluence de la connexion humaine, de la poésie, de la prose et du style. C’est cette fascination qui a guidé les mains d’Alba lorsqu’il s’est lancé dans ce qu’il décrit comme “ un voyage dans l’amour. ”
Lors d’un rassemblement dans le studio susmentionné, les initiés de l’industrie et les amis se sont réunis pour une présentation intime de la dernière création d’Alba. Les échos de leurs poèmes préférés se sont mêlés à la présentation cinématographique de la collection, entrelaçant l’abstrait et le tactile, et renforçant encore le récit unique d’Alba sur la sophistication, l’artisanat et un bohémianisme raffiné.
La collection se présente comme un témoignage du récit continu d’Alba – un récit qui se déroule à travers des tailles sans construction et des cotons légers, drapés sur des chemises de soie ornées de carreaux et de pois. Les cardigans, polos, shorts de bain et costumes de loisirs forment le rythme de cette composition poétique.
Ce qui est le plus intrigant dans cette collection Printemps/Été, c’est qu’elle ne s’écarte pas radicalement du travail précédent de Massimo Alba. Pourtant, c’est précisément cette constance, couplée à la nature poétique d’Alba et à son souci du détail, qui fait de chaque retour à sa collection un plaisir durable. En parcourant cette collection, c’est comme si nous traversions le même pont à Navigli – le pont qui ne relie pas seulement deux côtés d’un canal, mais les deux moitiés du cœur d’Alba : la poésie et la mode.
Ce n’est pas une collection conçue simplement pour récupérer l’investissement ou pour plaire aux premiers rangs étoilés. C’est le travail d’un designer qui, en ses propres termes, s’embarque dans un voyage d’amour, porté par une passion pour son métier et une appréciation du monde qui l’entoure. La collection Printemps/Été 2024 de Massimo Alba prouve, une fois de plus, que la mode n’est pas seulement un business, mais un moyen d’expression, une forme d’art à part entière – et Alba est, sans conteste, l’un de ses poètes.
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