Le 28 mai restera gravé comme une journée de contrastes à Roland-Garros. Tandis que Carlos Alcaraz poursuivait sereinement sa défense de titre en dominant Fabian Marozsan, Casper Ruud voyait ses espoirs s’envoler face à Nuno Borges. La terre battue parisienne a livré son verdict sans appel lors de cette deuxième journée de compétition.
Carlos Alcaraz garde le cap malgré un passage à vide
Le tenant du titre espagnol n’a pas tremblé face au Hongrois Fabian Marozsan sur le court Philippe-Chatrier. Après un premier set expédié en 26 minutes (6-1), Alcaraz a concédé la deuxième manche 6-4, mais il a rapidement repris le contrôle total du match. Les deux derniers sets n’ont laissé aucune place au doute, avec un 6-1, 6-2 qui témoigne de la supériorité technique de l’Espagnol.
« Je n’ai pas le sentiment d’avoir perdu ma concentration aujourd’hui. Il a juste mieux joué dans le deuxième set », tempérait Alcaraz en conférence de presse. Cette petite alerte du deuxième set n’a effectivement été qu’une piqûre d’épingle pour le numéro 2 mondial qui a immédiatement retrouvé l’intensité nécessaire.
Avec cette victoire en 2 h 05, Carlos Alcaraz porte son bilan à Roland-Garros à 20 victoires en 23 matchs. Un pourcentage de réussite impressionnant qui confirme son adaptation parfaite à la terre battue parisienne. Le quadruple vainqueur en Grand Chelem attend désormais de connaître son adversaire du troisième tour, qui sera le vainqueur du duel entre Giovanni Mpetshi Perricard et Damir Dzumhur.
L’élimination surprise de Casper Ruud
La surprise du jour est venue du court Suzanne-Lenglen où Casper Ruud a sombré face au Portugais Nuno Borges. Le double finaliste de Roland-Garros (en 2022 et 2023) s’est incliné 2-6, 6-4, 6-1, 6-0 en 2 h 17, victime d’une blessure au genou gauche qui l’a considérablement handicapé.
Tout avait pourtant bien commencé pour le Norvégien qui menait 6-2, 2-2, avant que la machine ne s’effondre. « Jusqu’à 6/2, 2/2, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Casper Ruud, qui semblait pouvoir dérouler vers une qualification tranquille pour le troisième tour », relate le site officiel du tournoi. Mais la suite a été un calvaire pour le 7e mondial qui n’a inscrit que trois jeux jusqu’à la fin du match.
Vainqueur début mai de son premier Masters 1000 à Madrid, Ruud arrivait pourtant avec des ambitions élevées. Sa blessure derrière le genou gauche l’a empêché de défendre pleinement ses chances, même s’il a tenu à aller jusqu’au bout du match. Cette élimination précoce constitue un coup dur pour celui qui espérait retrouver la finale parisienne.
Nuno Borges, 41e mondial, signe l’exploit de sa carrière en devenant le premier joueur portugais à battre un membre du Top 10 lors d’un Grand Chelem depuis la création du classement ATP en 1973.
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Tsitsipas rejoint Ruud dans les ténèbres
La journée a réservé une autre surprise de taille avec l’élimination de Stefanos Tsitsipas par Matteo Gigante. L’Italien, issu des qualifications, a créé la sensation en s’imposant 6-4, 5-7, 6-2, 6-4 face au 20e mondial. Cette performance remarquable fait de Gigante le premier joueur sorti des qualifications à battre un ancien finaliste du tournoi depuis 2008.
Pour sa première participation au tableau principal, l’Italien a su garder son sang-froid et a tenu tête au Grec jusqu’au bout. Un exploit qui témoigne de la profondeur du tennis mondial actuel et de la difficulté croissante pour les têtes de série de s’imposer dès les premiers tours.
Les autres têtes d’affiche passent sans encombre
Du côté féminin, les favorites ont assuré l’essentiel. Aryna Sabalenka, numéro 1 mondiale, s’est qualifiée sans trembler en battant Jil Teichmann 6-3, 6-1. La Biélorusse n’a eu besoin que d’une heure pour éliminer la Suissesse et poursuivre sa route vers un premier titre parisien.
Iga Swiatek a également respecté son rang en dominant Emma Raducanu 6-1, 6-2. La triple tenante du titre polonaise poursuit sa série de 22 victoires consécutives à Roland-Garros et se rapproche d’un quatrième sacre consécutif. Son tennis, tout en puissance et en précision, fait d’elle la grande favorite de cette édition 2025.
Jasmine Paolini, 4e mondiale, s’est aussi qualifiée en battant Ajla Tomljanovic 6-3, 6-3, confirmant sa forme éblouissante du moment.
Les espoirs français en demi-teinte
Côté tricolore, la journée a été contrastée. Quentin Halys a brillamment rejoint le troisième tour en dominant le Serbe Miomir Kecmanovic en quatre sets (6-4, 3-6, 7-6, 7-5). Cette victoire est précieuse pour le Français, qui peut ainsi poursuivre son parcours et nourrir les espoirs du public hexagonal.
En revanche, Giovanni Mpetshi Perricard n’a pas confirmé ses bonnes dispositions du premier tour. Le 31^e mondial s’est incliné face à Damir Dzumhur 7-6, 6-3, 4-6, 6-4. Le Français avait pourtant bien résisté au Bosnien, mais il n’a pas réussi à concrétiser ses occasions dans les moments décisifs.
Hugo Gaston a quant à lui déclaré forfait face à Ben Shelton, privant ainsi le public français d’un duel prometteur sur le court Philippe-Chatrier. C’est une déception supplémentaire pour les supporters tricolores qui espéraient voir le gaucher troubler l’Américain.
Lorenzo Musetti en démonstration !
L’Italien Lorenzo Musetti a livré une prestation de haute volée en écrasant le Colombien Daniel Galán 6-4, 6-0, 6-4. Le huitième mondial n’a eu besoin que d’1 h 30 pour se qualifier, démontrant un tennis séduisant et efficace sur la terre battue parisienne. Cette performance place l’Italien parmi les outsiders sérieux pour les phases finales du tournoi.
Cette deuxième journée de Roland-Garros 2025 a donc tenu ses promesses, avec son lot de surprises et de confirmations. Si les éliminations de Ruud et Tsitsipas marquent les esprits, la progression sereine d’Alcaraz rassure quant à la qualité du spectacle à venir. Le tournoi prend progressivement forme, avec l’émergence de nouveaux visages et la confirmation des valeurs sûres.
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