Jay Songzio, le fondateur et directeur de création de sa marque éponyme SONGZIO, aime jouer sur la dualité : la pérennité et l’éphémère, la subtilité et l’audace, l’ordre et le désordre. Et, cette partition est de nouveau jouée dans sa nouvelle collection Éclipse, présentée à la cathédrale américaine de Paris.
Avec le chaos dépeint dans la Divine Comédie de Dante comme source d’inspiration, le créateur sud-coréenne a choisi une palette qui apporte tout le contraste. Plus de la première moitié de sa collection est illuminée par des couleurs futuristes, mais aussi d’inspiration fin de siècle, comme le bleu aqua, le vert perruche et le jaune citron, avant d’évoluer vers une seconde moitié beaucoup plus sombre, dominée essentiellement par des teintes monochrome habituelle de la maison, composée de noir, de gris et de blanc.
La dualité et le contraste très marqué, on les retrouve également dans les silhouettes marquées l’asymétrie, appuyée par le drapage et la superposition. Derrière la délicatesse qui se dégage de la collection, il y a une certaine agressivité volontaire afin de créer un sentiment d’ordre et de désordre coexistant.
Ainsi, des blazers asymétriques, coupés plus courts à droite mais taillés normalement à gauche, se portent avec un gilet intérieur de construction opposée pour créer un ensemble d’équilibre. De la même manière, les sweat-shirts coupés en deux sont portés avec un maillot sans manches brodé à l’intérieur comme un ensemble complet. Le même jeu de contraste est également vu par exemple dans une chemise noire transparente dont un côté est court que l’autre ou dans un combo blanc short/t-shirt au col trapèze porté avec un très long et immense manteau léger façon parachute de la même couleur.
“Nous travaillons toujours avec une dualité et un contraste très marqué”, a-t-il déclaré. “Nous avons pris un thème très classique mais nous voulions une approche futuriste”. Le pari est parfaitement réussi !
© SONGZIO