La mise à jour Full Self-Driving version 14.1 de Tesla a été lancée auprès des premiers clients le 6 octobre dernier. Cette nouvelle version marque le retour des mises à jour majeures après plus de 300 jours d’absence. Elle comprend des fonctionnalités inédites inspirées directement du programme Robotaxi développé à Austin, au Texas. Elon Musk présente cette version comme la deuxième plus importante depuis la création du système d’intelligence artificielle de la marque californienne.
Les propriétaires de Tesla peuvent désormais profiter de capacités de conduite autonome nettement améliorées. Le constructeur promet une expérience similaire à celle des robotaxis testés sur les routes texanes depuis plusieurs mois.
Des options de stationnement dignes des robotaxis
La fonction baptisée « Arrival Options » constitue la principale nouveauté de cette mise à jour. Vous pouvez désormais indiquer à votre véhicule l’endroit précis où vous souhaitez vous garer à votre arrivée. Le système vous propose plusieurs options en fonction de la destination : parking couvert, stationnement en rue, allée privée, garage souterrain ou arrêt en bordure de trottoir.
Le véhicule mémorise vos préférences pour chaque lieu que vous fréquentez souvent. Le modèle d’intelligence artificielle analyse automatiquement l’environnement et suggère les options les mieux adaptées. Cette automatisation rappelle le fonctionnement des services de taxis autonomes qui déposent les passagers à l’endroit souhaité sans intervention humaine.
La navigation intégrée au cœur du réseau neuronal
Tesla a franchi une étape technique importante en intégrant la navigation directement à son réseau de vision par ordinateur. Auparavant, ces deux systèmes fonctionnaient séparément. Désormais, le véhicule réagit en temps réel aux routes bloquées et calcule automatiquement des itinéraires de contournement sans intervention du conducteur.
Cette intégration permet au système de prendre des décisions plus rapidement et de manière plus cohérente. Lorsqu’un obstacle bloque la circulation, la voiture modifie instantanément son trajet, comme le ferait un conducteur expérimenté.
Détection améliorée des véhicules prioritaires
La reconnaissance des véhicules d’urgence a été grandement améliorée. Votre Tesla peut désormais identifier avec plus de précision les voitures de police, les camions de pompiers et les ambulances. Le système engage automatiquement les manœuvres appropriées : se ranger sur le bas-côté ou céder le passage, selon la situation.
Cette fonction répond aux critiques formulées par certains utilisateurs concernant les versions précédentes. La conduite autonome doit impérativement respecter les règles de priorité des services d’urgence afin de garantir la sécurité de tous.
Gestion optimisée des situations complexes
Le logiciel gère désormais mieux les débris sur la chaussée, les virages non protégés et les changements de file. Les situations dans lesquelles d’autres véhicules se rabattent brusquement devant vous sont également mieux anticipées. Tesla a particulièrement travaillé les interactions avec les bus scolaires, qui nécessitent une vigilance accrue dans de nombreux pays.
Le système nettoie automatiquement les caméras lorsque nécessaire. Il vous alerte également si des résidus sur le pare-brise risquent de perturber la vision des capteurs. Cette maintenance préventive améliore la fiabilité globale du dispositif.
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Une architecture neuronale dix fois plus puissante
Le réseau neuronal de la version 14.1 compte dix fois plus de paramètres que les versions précédentes. Musk qualifie cette évolution de bond architectural majeur en termes de complexité et de capacités. Le patron de Tesla affirme que le système offre une expérience de conduite vivante et consciente, mais ces déclarations sont sujettes à débat au sein de la communauté scientifique.
Cette augmentation massive de la puissance de calcul permet au véhicule de traiter simultanément davantage d’informations. Les décisions prises par le système devraient être plus nuancées et adaptées à chaque contexte routier.
Pourquoi une attente aussi prolongée ?
Tesla justifie ce délai de plus de 300 jours par la mobilisation de ses équipes sur le projet de robotaxi à Austin. Le constructeur a concentré ses efforts sur le développement d’un service de taxi autonome opérationnel dans une zone géographique délimitée. Les enseignements tirés de cette expérimentation profitent désormais aux véhicules de série.
Un bug découvert à la dernière minute a retardé le lancement, initialement prévu plus tôt dans l’année. Les ingénieurs ont corrigé le problème avant le déploiement du 6 octobre afin d’éviter tout dysfonctionnement critique.
Un déploiement progressif sur plusieurs semaines
Tesla prévoit une diffusion par étapes pour cette mise à jour majeure. La version 14.1 devrait toucher un public plus large environ deux semaines après le lancement initial. La version 14.2 est annoncée pour la fin de l’année, avec de nouvelles améliorations.
Les conducteurs découvriront également de nouveaux profils de vitesse. Le mode Sloth adopte une conduite encore plus prudente que le réglage « Chill » existant. Ce paramétrage est idéal lorsque vous privilégiez la sécurité maximale au détriment de la rapidité.
Les défis restent nombreux
Malgré ces progrès, des observateurs indépendants estiment que Tesla doit encore multiplier par dix les performances actuelles pour atteindre une conduite réellement autonome. Le système reste supervisé et requiert votre attention constante. Vous devez garder les mains sur le volant et surveiller en permanence le comportement du véhicule.
La route vers une conduite entièrement autonome sans supervision humaine est encore longue. Les conditions météorologiques difficiles, les situations urbaines complexes et les infrastructures routières variées constituent autant de défis à relever.