Le Swatch Group affiche des bénéfices en chute libre, entraînés par le ralentissement en Chine

Les bénéfices du Swatch Group ont chuté en raison du ralentissement du marché du luxe en Chine, mais l'entreprise reste optimiste quant à un rebond grâce à de bonnes performances dans d'autres régions et à un changement de direction.

Par Vincent Mechet 5.2k vues 4 Minutes de lecture
© Photo : Swatch

Le Swatch Group, le plus grand fabricant de montres au monde, a été sévèrement touché par le ralentissement en Chine, annonçant une baisse stupéfiante de 70,5 % de son bénéfice net pour le premier semestre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente. Cette nouvelle a fait l’effet d’une onde de choc dans l’industrie, les analystes exprimant leur inquiétude et le cours de l’action de la société s’effondrant.

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MoonSwatch “MISSION ON EARTH” © Swatch

Le principal responsable des déboires du Swatch Group est la baisse significative de la demande de produits de luxe en Chine élargie, y compris à Hong Kong, Macao et en Asie du Sud-Est. Ce déclin coïncide avec une baisse de l’activité touristique chinoise, un moteur essentiel des ventes de produits de luxe dans la région. Toutefois, le groupe reste optimiste. Malgré la baisse générale, le Swatch Group signale que les ventes sur la plupart des autres marchés, à l’exception de la Chine, ont en fait augmenté par rapport à 2023. Cette performance positive est particulièrement notable aux États-Unis, au Japon, en Corée du Sud, en Inde et aux Émirats arabes unis.

Au sein du Swatch Group, la marque Swatch, très économique, s’est imposée comme championne, enregistrant une hausse des ventes de 10 % au premier semestre 2024. En outre, des marques comme Tissot et Longines ont maintenu leurs positions fortes, tandis que Harry Winston a prospéré dans le segment du luxe. L’entreprise attribue cette résilience, en partie, à son investissement continu dans le marketing, même dans un climat économique difficile.

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Le Swatch Group reconnaît les défis actuels du marché de la Grande Chine, mais reste optimiste quant au potentiel à long terme de la région. Il estime que ses marques à bas prix offrent encore d’importantes possibilités de croissance et de gain de parts de marché. Cette stratégie reflète un pari calculé, misant sur la résurgence éventuelle du marché chinois du luxe.

Au-delà de la Chine, le groupe prévoit un second semestre fort, alimenté par plusieurs facteurs. Les prochains Jeux olympiques de Paris, dont OMEGA est le chronométreur officiel, devraient générer une exposition médiatique mondiale significative pour la marque. En outre, un programme de réduction des coûts récemment mis en œuvre promet de renforcer la santé financière de la société, en particulier dans le segment de la production. En particulier, les carnets de commandes de la division des systèmes électroniques ont connu une forte augmentation en juin, ce qui laisse présager une reprise rapide de ce segment au cours du second semestre de l’année.

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Le Swatch Group est également en train de vivre une transition importante au niveau de la direction. Le récent départ à la retraite de Peter Steiger, vétéran du groupe depuis 35 ans, marque la fin d’une époque. Damiano Casafina, CEO des mouvements ETA, et Sylvain Dolla, CEO de Tissot, ont rejoint la direction générale du groupe. Ce changement de direction, associé à la récente élection de Marc Hayek au conseil d’administration, alimente les spéculations sur un éventuel plan de succession, Marc Hayek étant considéré comme le favori pour succéder à Nick Hayek Jr. à la tête du groupe.

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