De nombreux mordus de technologie se souviennent avec émotion de la Touch Bar du MacBook Pro, la bande tactile innovante qu’Apple a introduite en 2016. Avec la Flexbar, un nouveau périphérique tiers, le concept fait son retour, visant à améliorer et à développer l’idée originale.
La Flexbar est un périphérique externe qui se connecte via USB-C et offre une interface tactile dynamique à un large éventail d’appareils. Ne se limitant pas aux Mac, elle est compatible avec les PC Windows, les iPad et même les smartphones, bien que la fonctionnalité sur les appareils mobiles soit quelque peu limitée. Cette universalité la distingue, car elle offre une flexibilité qui faisait défaut à la Touch Bar d’origine.
Mesurant 250 x 7 mm, la Flexbar est une bande élégante dotée d’un écran AMOLED haute résolution de 2 170 x 60 pixels. Son profil fin et sa légèreté, puisqu’elle ne pèse que 72 grammes, en font un accessoire portable qui se glisse facilement dans une sacoche d’ordinateur portable. Le support magnétique qui l’accompagne assure la stabilité de l’appareil lorsqu’il est utilisé, bien qu’il en augmente le poids total.
L’une des caractéristiques les plus remarquables de la Flexbar est sa personnalisation par l’utilisateur. Contrairement à la Touch Bar d’origine, qui offrait un contrôle limité sur les fonctionnalités, la Flexbar permet aux utilisateurs d’adapter l’interface tactile à leurs besoins spécifiques. Les commandes spécifiques à une application peuvent être configurées, ce qui permet un flux de travail personnalisé. Par exemple, le lancement de Photoshop peut présenter une sélection personnalisée de pinceaux, tandis que l’ouverture de Spotify peut afficher les commandes des médias.
Pour les utilisateurs chevronnés, la Flexbar prend en charge l’enregistrement de macros, ce qui facilite les séquences complexes d’actions au clavier et à la souris par simple pression d’un bouton virtuel. Cette fonction peut considérablement rationaliser les tâches répétitives, stimulant ainsi la productivité des professionnels et des passionnés.
Actuellement disponible sur Kickstarter à partir de 119 dollars, la Flexbar représente une alternative convaincante pour ceux à qui la Touch Bar manque ou qui recherchent une interface tactile adaptable. La campagne propose une expédition dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, avec une date de livraison estimée à février 2025. Ce délai relativement court pour un projet de crowdfunding suggère un niveau de préparation élevé de la part d’ENIAC, l’entreprise à l’origine de la Flexbar.
Cependant, la Flexbar entre sur un marché où il existe déjà des alternatives. Des appareils tels que la série Stream Deck et la console créative MX de Logitech offrent des entrées personnalisables et des commandes dynamiques. La Stream Deck+, par exemple, propose des boutons tactiles avec des écrans LCD, ainsi que des cadrans et des bandes tactiles supplémentaires pour contrôler les applications. L’offre de Logitech comprend également un clavier personnalisable et un cadran de précision conçu pour les logiciels de création.
Malgré la concurrence, l’hommage de la Flexbar à la Touch Bar pourrait trouver un écho auprès d’un public de niche. Sa portabilité et sa compatibilité multiplateforme pourraient séduire les utilisateurs à la recherche d’un outil unifié sur différents appareils. Cependant, des questions subsistent quant à l’aspect pratique d’une bande tactile externe. L’élégance de la Touch Bar originale résidait dans son intégration transparente au châssis du MacBook Pro, un aspect que la Flexbar ne peut pas reproduire.
Certains critiques affirment que la nécessité de la Flexbar est discutable. Les écrans tactiles étant devenus monnaie courante sur les ordinateurs portables Windows et les tablettes comme l’iPad offrant des interfaces tactiles, la demande pour une barre tactile externe pourrait être limitée. De plus, l’ergonomie du placement d’une bande externe entre le clavier et l’écran pourrait être considérée comme moins qu’idéale.
Néanmoins, la Flexbar représente une expérience intéressante pour faire revivre et redéfinir un concept qui, pour certains, a disparu trop tôt. Elle répond au désir d’interfaces personnalisables et adaptatives qui peuvent rationaliser les flux de travail sur plusieurs plates-formes. Il reste à savoir si elle parviendra à se tailler une place importante sur un marché encombré, mais il offre sans aucun doute une proposition unique aux passionnés de technologie intrigués par la perspective d’une interface tactile personnalisée.