Peter Copping présente sa deuxième collection pour Lanvin lors de la Fashion Week parisienne, et cette collection Lanvin printemps 2026 marque une étape décisive pour la maison. Arrivé en 2024, le directeur artistique explore les archives de Jeanne Lanvin avec une approche contemporaine qui redéfinit le vestiaire masculin.

La ligne masculine s’articule autour d’une silhouette décontractée, mais soignée. Les costumes souples côtoient de longs manteaux évoquant l’élégance parisienne sans tomber dans l’académisme. Copping propose également des jeans vert citron et des vêtements techniques qui contrastent avec des manteaux en cuir imposants.
Le bleu Lanvin devient une signature visuelle forte. Cette teinte historique, associée à la fondatrice depuis les années 1920, orne les accessoires et certaines pièces de la collection masculine. Copping s’inspire des appartements privés de Jeanne Lanvin, exposés au musée des Arts décoratifs, pour constituer sa palette de couleurs.
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Les motifs géométriques s’inspirant de l’Art déco se transforment en imprimés contemporains. Le directeur artistique réinterprète les broderies d’archives sans les copier littéralement. Les cabochons emblématiques sont voilés de mousseline ou transposés en imprimés par des illustrateurs.
Les bandeaux-turbans portés par certains mannequins masculins évoquent les danseurs des Ballets Russes des années 1920. Copping crée ainsi une passerelle entre l’héritage historique de la maison et une vision contemporaine de la masculinité.

La ligne homme révèle toutefois une certaine hésitation stylistique. La collection oscille entre des pièces sportswear et des vêtements d’une grande formalité. Lorsque l’équilibre est trouvé, l’allure évoque un Noureev en dehors de la scène.
Les costumes doux, associés à de longs cabans, définissent l’identité masculine de Lanvin. Cette approche respecte la tradition de la maison tout en l’adaptant aux codes vestimentaires contemporains. Copping revisite le tailleur décontracté en accordant une attention particulière aux proportions.
Les drapés fluides et les broderies se transforment en t-shirts et pulls. Le caban et le trench-coat, archétypes du vestiaire parisien, sont rehaussés de détails en satin. Cette attention portée aux détails témoigne du savoir-faire couture que Copping a développé chez Balenciaga avant de rejoindre Lanvin.
Le défilé confirme que la ligne masculine est encore en cours d’élaboration. Si certaines pièces affichent une identité forte, l’ensemble manque encore de cohérence. Copping doit encore trouver le juste équilibre entre l’héritage de Jeanne Lanvin et une vision masculine affirmée pour les saisons à venir.