La collection Printemps 2025 de Charles Jeffrey Loverboy a marqué un retour à la Semaine de la mode de Londres, célébrant le 10e anniversaire de la marque avec un défilé ludique et énergique. Organisée dans la cour historique de Somerset House, la présentation s’est déroulée dans la joie, avec une performance en direct de la chanteuse Beth Ditto et d’un groupe d’amis qui ont incarné l’esprit de la marque.
Connu pour ses créations avant-gardistes et son engagement en faveur de la fluidité des genres, Jeffrey a présenté une collection à la fois fantaisiste et stimulante. Des clins d’œil ludiques à l’héritage britannique ont été subvertis et réinterprétés dans une optique queer, ce qui a donné lieu à une esthétique unique et captivante. Pensez aux bonnets surdimensionnés – un élément de base de la marque déjà adopté par la jeunesse londonienne – aux côtés de tailleurs déconstruits, de tricots ornés d’un frogging du XVIIIe siècle et de réinterprétations ludiques de l’iconographie britannique classique.
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Le défilé était aussi une célébration de la communauté et de l’expression de soi. Les racines de Jeffrey dans le milieu des clubs londoniens étaient évidentes, avec un sens du chaos joyeux qui rappelait les premiers jours de Loverboy, un mouvement de mode DIY qui a émergé des nuits des clubs queer. Cet esprit a trouvé un écho chez Alex Kessler, rédacteur à Ssense et membre de l’équipe originale de Loverboy, qui se souvient de l’expérience comme étant “sauvage, amicale et imprégnée d’un véritable sens de la communauté”.
Au-delà des références historiques, la collection regorge de détails fantaisistes. Des couvre-chefs extravagants – des bonnets à oreilles d’animaux aux immenses chapeaux busby – ajoutaient une touche d’élégance théâtrale. Cet esprit ludique a culminé dans un final où Erin O’Connor portait une coiffe à cornes rappelant un personnage de jeu vidéo, illustrant parfaitement le mélange unique de mode et de fantaisie de la marque.
Le retour de Charles Jeffrey Loverboy à la semaine de la mode de Londres est un geste symbolique. Après avoir présenté ses collections à Milan pendant plusieurs saisons, le retour à Somerset House, qui abrite son studio depuis 2016, a signifié un retour aux sources. Le lieu a également accueilli l’ouverture de “The Lore of Loverboy”, une exposition rétrospective retraçant le parcours de la marque depuis ses débuts dans les clubs DIY jusqu’à son statut actuel de label apprécié pour ses beanies, ses accessoires excentriques et ses tricots ludiques.
