La collection Ann Demeulemeester printemps 2026 : un romantisme rebelle au masculin

Entre romantisme et rébellion, la collection Ann Demeulemeester printemps 2026 révèle un vestiaire masculin où Stefano Gallici affirme une vision personnelle mêlant douceur, cuir patiné et influences littéraires, réinventant l'élégance contemporaine avec sincérité.

Par
Duc Tran
Duc TRAN
Éditeur en chef
Après s'être formé en langues (anglais et vietnamien) et en économie internationale, Duc TRAN pivote vers le journalisme, porté par sa passion pour l'écriture. C'est une...
4 Minutes de lecture
© Photo : Ann Demeulemeester

Sous les voûtes du Réfectoire des Cordeliers, la collection Ann Demeulemeester printemps 2026 a dévoilé un vestiaire masculin à la fois sensible et insoumis. Stefano Gallici, directeur artistique de la maison depuis 2023, semble avoir trouvé son ton : celui d’une jeunesse curieuse des contrastes, à la recherche d’une élégance vécue plutôt que posée.

La collection Ann Demeulemeester printemps 2026 : un romantisme rebelle au masculin
© Photo : Ann Demeulemeester

Le créateur s’inspire de ses lectures et de ses passions très personnelles — de Jane Austen à Danny Sugerman, en passant par sa passion pour le basket — pour façonner une collection où la rigueur des silhouettes dialogue avec un souffle intime. Loin des dogmes du minimalisme anversois, Gallici explore ici une nouvelle voie pour l’homme Demeulemeester : plus libre, plus narratif, mais toujours ancré dans la poésie du vêtement.

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Dès les premiers passages, le ton est donné : des manteaux longs à la coupe victorienne se frottent à des vestes de biker patinées, des brocards roses fluides se glissent sous des cuirs vieillis. Le tailoring garde la main, mais il se fait moins strict, presque rêveur. On y lit l’influence d’un romantisme anglais revisité à travers un prisme contemporain, plus charnel.

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La collection Ann Demeulemeester printemps 2026 : un romantisme rebelle au masculin
© Photo : Ann Demeulemeester

Puis vient une série où les références s’entrechoquent : des corsets portés sur des chemises en coton, des gilets ajustés, des chemises diaphanes et des pantalons en cuir glissés dans des bottes robustes. L’allure devient plus instinctive, moins calculée, comme si chaque pièce racontait un fragment de vie. Le geste le plus fort reste peut-être cette veste en cuir ivoire découpée au laser selon le motif d’un ancien mouchoir, un objet de tendresse devenu armure.

Les tons varient entre les blancs patinés, les roses défraîchis et les noirs profonds, formant une palette subtile qui évoque le passage du temps. Le sport, discret mais présent, s’invite à travers des maillots de basket en soie et des shorts courts que Gallici imagine portés le soir, en clin d’œil à l’enfance. La collection se termine sur une séquence entièrement noire, fidèle à l’esprit de la maison, mais éclairée d’une énergie nouvelle.

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La collection Ann Demeulemeester printemps 2026 : un romantisme rebelle au masculin

L’homme Ann Demeulemeester n’est plus celui de la distance mélancolique ; il avance dans un décor où le passé s’efface lentement et où la fragilité devient une forme de force. Gallici ne cherche pas à reproduire les codes, il les déplace et les habite avec sincérité. On sent chez lui le désir d’inscrire la marque dans une modernité émotionnelle capable de parler à ceux qui n’ont pas connu l’époque d’Ann elle-même.

La présence de visages familiers des jeunes générations, de Netflix à la musique alternative, dans la salle, confirme ce glissement. Le public change, l’attitude aussi. On ne vient plus seulement pour contempler la noirceur poétique de la marque, mais pour s’y reconnaître.

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La collection Ann Demeulemeester printemps 2026 : un romantisme rebelle au masculin

La collection incarne une forme de passage : celui d’un héritage qui se transforme sans renier ses fondations. Gallici signe ici son travail le plus personnel, une proposition assumant la douceur, la lecture et la mémoire comme terrains d’expression masculins. Une sensibilité rare dans un paysage souvent dicté par la performance.

Si certains puristes regrettent la distance prise avec l’austérité d’antan, beaucoup saluent cette respiration. Derrière les volants légers, les cuirs usés et les brocards pastel se dessine en effet un projet : rendre la beauté accessible à une nouvelle génération d’hommes, sans artifice ni nostalgie forcée.

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