Superstar de l’UFC, Conor McGregor a officiellement déclaré sa candidature à la présidence de l’Irlande le jeudi 20 mars 2025 via ses réseaux sociaux. Cette annonce intervient quelques jours seulement après sa visite à la Maison Blanche où il a rencontré le président américain Donald Trump.
Une plateforme politique centrée sur l’immigration
L’ancien champion de MMA a précisé que sa campagne présidentielle serait principalement axée sur l’opposition au Pacte migratoire de l’UE, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur. « La prochaine élection présidentielle doit avoir lieu avant le 11 novembre 2025. Qui d’autre se dressera contre le gouvernement et s’opposera à ce projet de loi ? Tout autre candidat qu’ils proposeront ne leur résistera pas. Moi, je le ferai ! », a déclaré McGregor dans son message.
Malgré son ferme opposition à ce pacte, le combattant irlandais de 36 ans a souligné que la décision finale devrait revenir au peuple irlandais. « Pour être clair, en tant que Président, je soumettrais ce projet de loi à référendum. Bien que je m’y oppose fermement, ce n’est ni mon choix ni celui du gouvernement. C’est le choix du peuple irlandais ! C’est ça, une vraie démocratie ! » C’est ça, une vraie démocratie ! »
Une visite controversée à la Maison Blanche
Cette annonce survient dans un contexte particulier, puisque McGregor s’était rendu à Washington pour la Saint-Patrick, où il avait rencontré Donald Trump dans le Bureau ovale. Lors de cette visite, il avait déjà semé les graines de sa future candidature en critiquant ouvertement la politique d’immigration irlandaise.
Dans la salle de presse de la Maison Blanche, McGregor avait affirmé que « le gouvernement irlandais a depuis longtemps abandonné les voix du peuple irlandais » et que « ce qui se passe en Irlande est une tragédie ». Il avait également déclaré que « l’Irlande risque de perdre son identité irlandaise ».
Ces propos avaient immédiatement suscité de vives réactions de la part des dirigeants politiques irlandais. Le Premier ministre Micheál Martin avait rapidement condamné ces déclarations, affirmant à BBC qu’elles étaient « erronées et ne reflètent pas l’esprit de la Saint-Patrick, ni les opinions du peuple irlandais ».
Simon Harris, le vice-Premier ministre irlandais, avait quant à lui tenté de prendre ses distances avec la visite de Conor McGregor à la Maison Blanche. « Il ne parle pas pour l’Irlande, Il n’a aucun mandat pour le faire. Il n’a aucun mandat pour le faire. »
Des obstacles à sa candidature
Cependant, Conor McGregor fera face à d’importants obstacles juridiques et politiques dans sa quête pour accéder à la plus haute fonction irlandaise. Selon la loi irlandaise, les candidats à la présidence doivent obtenir des nominations soit de 20 membres de l’Oireachtas (parlement), soit de quatre conseils locaux. Les experts estiment que cela représente un défi difficile à surmonter pour McGregor.
Par ailleurs, sa réputation personnelle pourrait constituer un frein majeur à ses ambitions politiques. En 2024, une femme qui accusait McGregor de l’avoir violée dans un hôtel de Dublin a obtenu gain de cause contre lui dans une affaire civile. Un jury a conclu qu’il l’avait agressée et l’a condamné à verser plus de 248 000 euros à titre de dommages et intérêts.
Une image controversée
Interrogé sur les critiques du Premier ministre irlandais, McGregor a répondu avec assurance : « Je suis un employeur de plus de 200 personnes, presque 300 personnes en Irlande. Il n’emploie personne. Toutes les métriques disponibles montrent que le gouvernement irlandais actuel a échoué face au peuple irlandais ».
Il a ensuite ajouté : « En 10 ans, le centre-ville de Dublin est passé d’une des villes les plus sûres d’Europe à l’une des plus dangereuses. Alors, honte à lui pour avoir dit cela, pour avoir parlé en mal d’un Irlandais ».
Une vision pour l’Irlande
Dans son annonce de candidature, Conor McGregor a présenté sa vision pour l’Irlande : « C’est l’avenir de l’Irlande avec moi comme Président. Tous les citoyens irlandais auront une voix et un choix concernant leur avenir ! »
Sur une photo accompagnant son message, on pouvait voir Conor McGregor debout devant un avion, tenant un jeune enfant et portant une casquette de baseball verte sur laquelle était inscrit le slogan « Make Ireland Great Again », rappelant étrangement le célèbre slogan de Donald Trump.
Reste à savoir si cette candidature sera prise au sérieux par l’électorat irlandais et si McGregor parviendra à surmonter les obstacles juridiques pour se présenter officiellement à l’élection présidentielle de 2025.
