La collection Enfants Riches Déprimés printemps 2026 s’est dévoilée dans un décor chargé d’histoire : les anciens appartements de Karl Lagerfeld, sur la rive gauche. L’atmosphère y était électrique, presque confidentielle, entre les sculptures de l’artiste et les silhouettes d’un autre temps.

Fidèle à son goût du contraste, Levy explore cette saison un romantisme teinté d’ombre. Il s’attache au velours, matière fétiche des poètes maudits et des dandys modernes, qu’il travaille en manteau noir doublé de blanc éclatant. Des nuances de bordeaux et de bleu profond confèrent une gravité douce et une élégance qui refusent la propreté trop lisse du tailoring contemporain.
L’inspiration glisse des années 1980 à un présent réinventé. On reconnaît des échos de Tom Verlaine, de Neil Young ou de Led Zeppelin dans la désinvolture des vestes, des pantalons raccourcis et des chemises « preppy » volontairement décalées. Les silhouettes semblent provenir d’un club fantasmé où les uniformes militaires auraient perdu leur rigidité pour devenir des costumes d’attitude.
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Levy parle de reconstruire un personnage imaginaire : un homme libre, un peu anachronique, à la fois fragile et sûr de lui. Ses costumes en lin rêche ou en cuir patiné, ses redingotes ou ses vestes d’officier prolongent ce portrait. Rien n’est figé : tout respire le geste instinctif et la recherche d’une allure sincère.
Chez Enfants Riches Déprimés, tout passe par l’attitude. Levy crée d’abord pour lui-même. Ses vêtements racontent une manière d’être au monde : détachée, cultivée, indifférente à la conformité. C’est peut-être là que réside la force de cette collection Enfants Riches Déprimés pour le printemps 2026 : elle ne cherche pas à séduire, elle attire ceux qui comprennent déjà.