Virgil Abloh capture la collection Printemps/Été 2022 de Louis Vuitton dans un film, intitulé Amen Break, explorant les idées de transmission : “l’acte de transmettre quelque chose d’une personne à une autre et d’activer des vagues de changement à travers les générations”.
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Réalisé par Mahfuz Sultan, le film emploie un large casting prestigieux : GZA, Goldie, Saul Williams, Lupe Fiasco et Shabaka Hutching – le quatuor figure également sur la bande son originale du show – Caleb Femi, JIM JOE, Kandis Williams, Thelma Buabeng, Octavia Burgel, Julian Eugene Tsukasa Williams, Damian Eugene Nagisa Williams, Malik Le Nost, mais aussi l’acteur de “Les Misérables” Issa Perica.
Inspiré d’un film de kung-fu japonais, Lone Wolf and Cub, le scénario raconte l’histoire d’un père et de son fils unis par une perte sans nom, traversant un monde de rêve pour livrer un message à l’autre côté. En cours de route, des adversaires conspirent contre l’enfant, des héros émergent pour le guider et de grands sacrifices sont consentis pour le faire franchir le fossé. Le film nous renvoie à une certaine réalité de la vie : ceux qui se lancent dans de longs voyages pour rendre le passage moins difficile à ceux qui suivent ; qui se battent pour l’avenir des autres, brisent les frontières et démantèlent les notions archétypiques.
L’histoire est étroitement basée sur la vie du rappeur Lupe Fiasco qui a grandi dans le South Side de Chicago à la fin des années 70 et 80.
Le nom du film lui-même est tiré du morceau “Amen, Brother” de 1969 du groupe de soul The Winstons, dont le break de batterie va devenir l’un des morceaux les plus samplés de l’histoire de la musique, et que l’on retrouve dans divers genres, en particulier la drum’n’bass et la jungle.
“J’ai appelé la collection ainsi parce que je pense qu’elle est si profonde : cette idée que quelque chose peut être répété par tant d’artistes dans tant de chansons au point de s’évanouir. D’ailleurs, ils n’ont pas été indemnisés. Et les gens ne savent pas que le motif de batterie de leur chanson préférée provient d’une chanson soul très spécifique,” a raconté Virgil Abloh.
En termes de mode, le thème s’est traduit par une pléthore de motifs à carreaux, sur des articles allant des survêtements – qui sont par ailleurs déclinés dans des couleurs fluo, clin d’œil à la culture du clubbing – aux vestes de costume sur mesure associées à des jupes longues, références aux vêtements de combat du kendo, un art martial japonais. L’art de l’échec, représenté ici par les carreaux, et le kendo sont tous les deux très présents dans l’image du Wu-Tang Clan, célèbre groupe de rap auquel le designer a souhaité rendre hommage ici.
On retrouve ensuite des emprunts aux hakama (pantalon plissé des samouraïs) et aux vestes de kimonos qui ont été revisités en néo-costumes, à l’élégance racée, parfois associés aux cagoules noir et blanc qui renvoient de nouveau à un plateau d’échecs.
À cette occasion, Virgil Abloh dévoile également la méga-collaboration de Louis Vuitton avec Nike. Les deux partenaires ont ainsi revisité l’emblématique Air Force 1 en 21 coloris dont la sortie est pour le moment gardée secrète.
© Photos : Louis Vuitton