Jeremy Scott a choisi l’espace industriel de Fonderia Macchi, à Milan, pour présenter son tout premier défilé masculin solo pour Moschino.
Avec cette collection audacieuse, haute en couleurs, sans négliger le côté commercial, le trublion de la mode rend hommage au regretté illustrateur, photographe de mode et visionnaire américain des années 1980 Tony Viramontes. Né à Los Angeles dans une famille d’ Américains d’origine mexicaine de première génération, Tony Viramontes, mort du sida à 31 ans en 1988, était connu de beaucoup comme un “caméléon vif” et un génie d’images. Ses œuvres sont apparues dans de nombreuses publications prestigieuses comme Vogue, Marie Claire, WWD, Tatler, Le Monde…, et il a produit de nombreuses pochettes d’albums pour des artistes de premier rang, notamment Control pour Janet Jackson ou All Systems Go pour Donna Summer.
Avec l’autorisation de la succession de Viramontes, Jeremy Scott a pu puiser dans les archives de l’artiste pour reproduire un certain nombre de ses dessins sur les vêtements. Alors que les couleurs et les graphiques ont immédiatement capturé l’attention, toute la collection a canalisé l’attitude des Buffalo Boys, inspirée par la contribution de Viramontes au magazine The Face et le mouvement, également né dans les années 80, propulsé sur les pages du même magazine par le photographe Jamie Morgan et le talentueux styliste de mode Ray Petri.
Des visages et des motifs abstraits, des gribouillis saisissants et des traits expressifs esquissés recouvrent les silhouettes aux proportions contrastées, des shorts longs aux shorts courts, des jupettes plissées aux sarongs, des pantalons fuselés aux pantalons plus amples.
© Moschino