La Nissan LEAF revient dans la course électrique en 2025

La nouvelle Nissan LEAF abandonne sa silhouette de berline pour adopter un profil de crossover. Elle est équipée de batteries refroidies par liquide, offre une autonomie de 622 kilomètres et est proposée à partir de 36 000 euros, ce qui la positionne face aux concurrentes européennes et chinoises.

Par
Aurélien Ronto
Né au début des années 1990 dans la région parisienne, Aurélien Ronto est un journaliste spécialisé dans l'automobile qui a su transformer sa passion pour les...
10 Minutes de lecture
© Photo : Nissan

La Nissan LEAF trace un nouveau chemin avec cette troisième génération qui débarquera bientôt sur le marché français. Positionnée à partir de 36 000 euros, cette compacte électrique profite de la plateforme AmpR Medium et affiche des performances qui la replacent face à ses rivales européennes. Une renaissance remarquée après des années de recul face aux constructeurs chinois.

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© Photo : Nissan

Un pionnier qui reconquiert son territoire

Lancée fin 2010, la première LEAF avait deux ans d’avance sur la Tesla Model S. Quinze ans plus tard, BYD a vendu 1,76 million de véhicules électriques rien qu’en 2024, tandis que Nissan totalisait 700 000 exemplaires de la LEAF en deux générations.

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Le constructeur nippon réagit avec cette nouvelle mouture qui tourne le dos aux échecs du passé. La seconde génération avait déçu, mais cette troisième version opère une transformation radicale.

La japonaise abandonne sa silhouette de berline pour adopter un profil de crossover, réduisant sa longueur de 14 centimètres tout en conservant l’habitabilité des places arrière et du coffre.

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Assemblée à Sunderland, en Grande-Bretagne, elle est éligible à la prime Coup de pouce VE. Son coefficient de traînée atteint 0,25 grâce à un plancher caréné et à des volets de refroidissement pilotés.

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© Photo : Nissan

Batteries refroidies et recharge accélérée

Nissan corrige l’erreur majeure des générations précédentes en adoptant un refroidissement liquide pour les batteries, au lieu du système à air qui rendait la Leaf impropre aux longs trajets. La version d’entrée de gamme est équipée d’une batterie de 52 kWh, tandis que la version haut de gamme dispose d’une batterie de 75 kWh. Le constructeur promet une recharge complète en moins de 30 minutes, avec un pic à 150 kW, contre 50 kW auparavant.

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L’autonomie mixte annoncée grimpe à 622 kilomètres sur le cycle WLTP pour la version 75 kWh. Lors d’un essai réalisé au Danemark dans des conditions favorables, l’ordinateur de bord indiquait une consommation de 16,7 kWh/100 km, soit bien plus que les 13,8 kWh/100 km annoncés. L’autonomie réelle devrait donc se situer autour de 450 kilomètres, ce qui place la Nissan LEAF parmi les meilleures compactes électriques.

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© Photo : Nissan

Habitacle transformé et équipement généreux

L’ambiance intérieure a été complètement repensée, avec une planche de bord épurée qui accueille deux écrans de 14,3 pouces sur les finitions Engage+ et supérieures. La position de conduite bénéficie d’un volant enfin réglable en hauteur et d’une posture moins basse qu’auparavant. Nissan a conservé des touches physiques pour la climatisation, ce qui est apprécié des utilisateurs.

Les interfaces fonctionnent sous Android Automotive et intègrent les services Google, avec un planificateur d’itinéraire dès la finition Engage+. La version de base Engage, proposée à partir de 36 000 euros, offre déjà la conduite semi-autonome, des palettes au volant, une caméra à 360 degrés et une pompe à chaleur de série. La version haut de gamme Evolve, estimée à 47 000 euros, affiche une dotation riche avec un système audio Bose à 9 haut-parleurs, des sièges avant électriques massants et une sellerie en cuir synthétique.

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La finition reste moyenne pour ce niveau de gamme, avec des plastiques durs en abondance et des ajustements qui manquent de précision. Le coffre offre un volume de 437 litres et un plancher ajustable. Le toit opacifiant, semblable au Solarbay du Scénic, équipe les deux finitions les plus hautes, avec une inscription « LEAF » visible en projection sur les sièges lorsqu’il est à moitié ouvert.

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© Photo : Nissan

Confort privilégié sur dynamisme

La Nissan LEAF mise sur la douceur avec une direction légère, des suspensions souples et une bonne insonorisation, invitant à adopter une conduite zen. Son moteur synchrone à aimants permanents de 218 chevaux et 355 Nm de couple lui permet d’accélérer de 0 à 100 km/h en 7,6 secondes. Malgré cette belle nervosité, la voiture pèse 1 937 kilos à vide et se montre lourde dans les virages.

Les palettes au volant permettent d’ajuster la récupération d’énergie, mais Nissan a modifié le système e-Pedal. La nouvelle version e-Pedal Step maximise la récupération d’énergie sans utiliser les freins pour stopper complètement le véhicule, contrairement à la génération précédente qui permettait l’arrêt total en relâchant l’accélérateur. Cette régression apparaît incohérente, d’autant que le Qashqai e-Power, simple hybride, conserve cette fonctionnalité.

L’insonorisation est satisfaisante, même si des bruits d’air sont présents sur autoroute. Les aides à la conduite sont perfectibles, notamment l’alerte d’attention du conducteur qui se déclenche de manière intempestive.

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© Photo : Nissan

Positionnement tarifaire attractif

Avec un prix d’entrée à 36 000 euros pour la version 52 kWh, la Nissan LEAF se positionne favorablement face à ses concurrentes. La Cupra Born démarre à 37 020 euros pour une motorisation de 230 chevaux et une batterie XL offrant 558 kilomètres d’autonomie. La Renault Mégane E-Tech est proposée à partir de 42 000 euros, tandis que la Volkswagen ID.3 est affichée à 42 990 euros.

Les finitions intermédiaires Engage+ et Advance n’ont pas encore de tarifs officiels, pas plus que la version haut de gamme Evolve, estimée à 47 000 euros. Avec la prime écologique pouvant atteindre 3 100 euros pour un modèle émettant 0 gramme de CO₂ par kilomètre, la Nissan LEAF est accessible à moins de 33 000 euros en configuration de base.

La garantie est de trois ans ou 100 000 kilomètres pour le véhicule et de huit ans ou 160 000 kilomètres pour la batterie. Cette couverture rassure les acquéreurs, qui peuvent également bénéficier de la garantie Nissan Privilège, renouvelable jusqu’à huit ans.

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Concurrence affûtée sur le segment

La Nissan LEAF doit en effet affronter des rivales déjà bien implantées sur le segment des compactes électriques. La BYD Dolphin, par exemple, propose une consommation de 15,9 kWh/100 km à partir de 28 990 euros. La MG4 est proposée à partir de 29 990 euros avec une consommation de 16,6 kWh/100 km. La Hyundai Ioniq 5, quant à elle, coûte 46 300 euros, mais consomme 17,7 kWh/100 km.

La Renault Mégane E-Tech, cousine technique de la LEAF et partageant la plateforme AmpR Medium, consomme 16,1 kWh/100 km et offre une autonomie allant jusqu’à 480 kilomètres avec sa batterie de 60 kWh. La Peugeot e-308 démarre à 42 590 euros pour une consommation de 15,5 kWh/100 km. La Citroën ë-C4 est proposée à partir de 36 990 euros et affiche une consommation de 15,3 kWh/100 km.

Votre choix devra également prendre en compte l’équipement de série particulièrement généreux de la Nissan Leaf, disponible dès la finition de base. La caméra 360 degrés, le système ProPilot Assist et la pompe à chaleur sont des atouts face à des concurrentes qui facturent ces options en supplément.

La Nissan LEAF revient dans la course électrique en 2025
© Photo : Nissan

Verdict provisoire, en attendant les tarifs complets

La troisième génération de Nissan LEAF opère une transformation réussie qui replace le modèle dans la course aux compactes électriques. Les performances électriques privilégient le confort et la douceur plutôt que la puissance, ce qui conviendra aux conducteurs qui recherchent une voiture apaisante pour la conduite quotidienne. L’autonomie confortable et la technologie enfin à la hauteur constituent des atouts de poids.

Les amateurs de conduite dynamique se tourneront plutôt vers la Renault Mégane E-Tech, qui partage la même base technique, mais offre un comportement plus incisif. La finition perfectible et le poids élevé de 1 937 kilos limitent toutefois les ambitions sportives de la japonaise. L’absence de véritable conduite à une pédale déçoit également.

Votre décision finale devra attendre la communication des tarifs officiels pour les finitions intermédiaires et haut de gamme. La fabrication britannique garantit l’éligibilité aux aides gouvernementales françaises, ce qui constitue un avantage par rapport aux modèles asiatiques. Nissan a corrigé les défauts majeurs des générations précédentes et propose désormais une compacte électrique crédible pour affronter la concurrence européenne et chinoise.

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