Au salon Baselworld de 2019, Seiko a dévoilé pour la première fois sa collection Presage “Crafmanship” aux cadrans en porcelaine d’Arita. Trois plus tard, la collection revient avec deux nouvelles montres qui mettent de nouveau à l’honneur le savoir-faire et l’artisanat traditionnel nippons dont la collection Presage se veut le porte-parole.
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La porcelaine d’Arita
Arita, une petite ville de Kyushu, la troisième plus grande île du sud-ouest du Japon, s’est fait connaître au début du XVIIe siècle lorsque de l’argile adaptée à la fabrication de la porcelaine a été découverte.
Selon la tradition, c’est un potier coréen du nom de Yi Sam-pyeong, installé dans la région, qui exploita un gisement de kaolin situé au pied de la colline de l’Izumiyama. Sa maîtrise de la cuisson à haute température (plus de 1400 degrés) et la grande qualité de kaolin ont permis de produire une porcelaine dont la qualité rivalisait avec celle de Chine. Ainsi, est née la porcelaine d’Arita, appelée autrement “porcelaine d’Imari”, par allusion au village voisin d’où on expédiait toutes les porcelaines. Il mit ainsi fin à un monopole qui était vieux de plus de sept siècles.
La porcelaine d’Arita acquit rapidement une notoriété internationale, tout d’abord en Europe, par les hollandais, puis dans le monde entier, quand le Japon s’est ouvert au commerce avec l’Occident, au XIXe siècle.
Après la laque Urushi, c’est donc tout naturellement que Seiko s’est tournée vers la porcelaine d’Arita pour les cadrans de sa collection Presage.
La fabrication des cadrans requiert un savoir-faire exceptionnel
Le cadran en porcelaine Arita reflète toute l’attention et le savoir-faire qui font la renommée de la collection Presage. Extrêmement fin, il mesure environ 1mm d’épaisseur et s’incurve des index vers son centre, pour créer une forme douce et profonde.
La réalisation de ce cadran s’est déroulée sous la supervision de l’artisan porcelainier Hiroyuki Hashiguchi, dans une manufacture d’Arita fondée en 1830. La production du cadran en porcelaine Arita de Seiko a nécessité plusieurs années de recherche et de développement approfondis pour atteindre la durabilité et la résistance requises – jusqu’à quatre fois plus dur que la porcelaine classique – pour une montre-bracelet.
Après un procédé de moulage de très haute précision, les cadrans sont séchés puis cuits à une température élevée de 1 300 degrés pour les durcir et les blanchir. Le maître Hiroyuki Hashiguchi et ses artisans appliquent ensuite l’émail à la main, avant de le recuire à nouveau à plusieurs reprises pour achever ce processus extrêmement complexe.
Les nouvelles Presage Arita
Cette nouvelle collection Presage “Craftmanship” propose deux interprétations d’un même design, l’une avec le cadran en porcelaine blanche immaculée et l’autre, avec un cadran spécifique qui reproduit les légères couleurs lapis-lazuli définies par une technique de teinture traditionnelle appelée “ruri zome” appliquée à des œuvres représentatives de la porcelaine Arita, comme les grands plats tripodes de Kyushu décorés de motifs de hérons.
Toutes les deux embarquent le calibre 6R31, un mouvement automatique avec remontage manuel, avec une réserve de marche de 70 heures.
Étanches jusqu’à 10 bar (100 mètres), elles sont dotées d’un boîtier en acier inoxydable, d’un verre saphir bombé intérieur extérieur avec revêtement anti-reflets et un fond de boîte vissé transparent qui laisse admirer les finitions sophistiquées du mouvement.
La Seiko Presage “Craftmanship” x Arita (SPB293J1) viendra avec un bracelet en acier inoxydable avec boucle déployante avec bouton-poussoir tandis que celle répondant sous le nom de code SPB319J1 (cadran bleu léger lapis-lazuli) aura, elle, un bracelet en cuir avec boucle déployante avec bouton-poussoir.
Les deux modèles sortiront en juin, au prix de 1 750 €.