UNDERCOVER dévoile une approche singulière de la garde-robe masculine, Jun Takahashi puisant son inspiration dans l’univers des jouets en peluche. Cette nouvelle proposition créative prolonge le thème « But Beautiful » initié dans la ligne féminine, offrant une vision adoucie mais toujours expressive de l’esthétique du label japonais.

Jun Takahashi revisite sa collection légendaire de 2004, « But Beautiful », pour marquer le 35e anniversaire d’Undercover. Le créateur s’inspire à nouveau des sculptures en peluche de l’artiste française Anne-Valérie Dupond, transposant cette esthétique dans une garde-robe contemporaine pour adultes. Cette démarche créative marie naïveté et maturité, concevant des pièces qui semblent pensées pour une peluche mais taillées pour la réalité quotidienne.
La philosophie de cette saison s’articule autour de l’idée de créer des vêtements pour humains dans le style de ceux conçus pour les jouets d’enfants. Takahashi adoucit les distorsions et l’asymétrie explorées précédemment, livrant une réinterprétation plus portable de son univers créatif.
La collection de 51 looks présente des coutures courbes qui créent de la fluidité là où la structure pourrait dominer. Ces lignes organiques apportent du mouvement aux vêtements tout en perturbant de manière délibérée la coupe traditionnelle. Les boutons dépareillés, les coutures serpentines, les doublures de poches apparentes et les étiquettes fixées à l’extérieur des vêtements créent des irrégularités attrayantes.

Les matières utilisées renforcent cette approche conceptuelle. Pour certaines de ses pièces méticuleusement taillées, Takahashi mélange du fil de papier japonais avec du coton. Les vestes en lin non doublées adoptent une silhouette décontractée, tandis que les manteaux matelassés présentent des coutures courbes et des doublures qui dépassent ici et là.
L’influence de Patti Smith, muse de la collection originale de 2004, se fait sentir à travers les paroles de People Have the Power brodées sur différentes pièces. Ces références musicales soulignent la fascination constante de Takahashi pour la musique et la rébellion, piliers de l’ADN de la marque.
Cette saison marque également l’arrivée de l’artiste galloise Emma Bennett, basée à Londres. Ses natures mortes évocatrices et intemporelles ornent les blazers matelassés, vestes et shorts, ajoutant une dimension visuelle fantomatique à la collection.
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UNDERCOVER étend son approche conceptuelle à travers des partenariats avec Champion`, Dickies et OTW by Vans. Les classiques Slip-On et Sk8-Hi de Vans subissent des distorsions proportionnelles et des finitions inhabituelles. La collaboration avec Dickies marque une première pour la marque de workwear, dont les pièces utilitaires sont complètement remodelées à travers le regard de Takahashi.

L’interprétation d’une simple chemise de travail Dickies avec ses deux poches poitrine est saisissante. Cette juxtaposition entre la base durable et utilitaire de Dickies et la courbure gracieuse de la coupe Undercover crée une tension créative parfaitement maîtrisée.
Contrairement aux défilés traditionnels, cette collection a été présentée dans un showroom. Un jeune mannequin enthousiaste témoignait du confort des bottes de travail à bout rond qu’il portait depuis six heures. Cette approche plus intime permettait d’apprécier la qualité tactile particulière du fil de papier utilisé dans certaines pièces.
Les pièces de la sous-marque The Shepherd étaient particulièrement séduisantes et s’adressaient subtilement aux amateurs d’Undercover de la génération X plutôt qu’à la génération Z.