Le PDG de Nvidia Jensen Huang vient de réaliser une nouvelle série de transactions boursières. Le PDG de Nvidia a vendu 225 000 actions de son entreprise entre le 13 et le 15 octobre 2025, pour un montant total de 41,3 millions de dollars. Ces ventes interviennent alors que le géant californien des puces graphiques maintient sa position de société la plus valorisée au monde.
Des ventes programmées selon un plan établi
Ces transactions ont été effectuées dans le cadre d’un plan de trading 10b5-1, un dispositif réglementaire mis en place par la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine. Huang avait adopté ce plan en mars 2025, ce qui lui permet de vendre ses actions selon un calendrier préétabli.
Le principe est simple. Les dirigeants d’entreprises cotées en bourse programment à l’avance la vente d’un nombre défini de titres à des dates spécifiques. Cette méthode les protège des accusations de délit d’initié, car les transactions sont planifiées indépendamment des informations confidentielles dont ils pourraient disposer.
Un contexte de marché exceptionnel
Les prix de vente ont varié entre 178,13 et 189,46 dollars par action. Le 13 octobre, Huang a réalisé quatre opérations distinctes. Le lendemain, cinq transactions supplémentaires ont été enregistrées. Le 15 octobre, huit ventes ont été conclues.
Après ces cessions, le dirigeant détient directement 70,33 millions d’actions Nvidia. Il détient également des millions de titres supplémentaires de manière indirecte, par le biais de trusts et de sociétés à responsabilité limitée.
Une stratégie de liquidation progressive
Ces ventes récentes s’inscrivent dans une démarche systématique. Depuis la mise en place de son plan en mars 2025, Jensen Huang a réalisé plus de 30 transactions boursières. Il a ainsi cédé environ 600 000 actions, pour un montant de plus de 113 millions de dollars.
Le plan autorise la vente de 6 millions d’actions au maximum d’ici la fin de l’année 2025. À l’heure actuelle, ce montant représenterait environ 865 millions de dollars. Cette stratégie permet au PDG de diversifier progressivement son patrimoine.
Un contexte de marché exceptionnel
En octobre 2025, Nvidia a franchi un cap historique. L’entreprise est ainsi devenue la première société à atteindre une capitalisation boursière de 4,5 billions de dollars. Le titre affiche une progression d’environ 39 % depuis le début de l’année 2025.
Cette performance dépasse largement celle des principaux indices boursiers américains. La demande sans précédent pour les puces d’intelligence artificielle de Nvidia explique cette envolée. Les processeurs graphiques du fabricant sont en effet devenus indispensables pour entraîner les modèles de langage et les systèmes d’intelligence artificielle générative.
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Des résultats financiers robustes
Les chiffres du deuxième trimestre 2025 témoignent de cette dynamique. Nvidia a enregistré un chiffre d’affaires de 46,7 milliards de dollars, en hausse de 56 % par rapport à l’année précédente. Le segment des centres de données a généré à lui seul 41,1 milliards de dollars de revenus.
Ces résultats sont légèrement inférieurs aux attentes des analystes, mais restent impressionnants. Pour le troisième trimestre, l’entreprise prévoit un chiffre d’affaires d’environ 54 milliards de dollars. Cette prévision représente une croissance de 54 % par rapport à l’année précédente.
Une position dominante dans l’IA
Nvidia occupe une place centrale dans la révolution de l’intelligence artificielle. Les hyperscalers, tels que Microsoft, Amazon ou Google, se disputent ses puces H100 et H200. Les nouveaux processeurs Blackwell, annoncés cette année, suscitent un engouement comparable.
La pénurie de puces reste toutefois un enjeu majeur pour le secteur. Les délais de livraison s’étendent sur plusieurs mois. Cette situation renforce le pouvoir de négociation de Nvidia face à ses clients, malgré l’émergence de concurrents tels qu’AMD ou les projets internes d’Amazon et de Google.
Des incertitudes réglementaires
Le guide de prévision pour le troisième trimestre exclut les ventes potentielles vers la Chine. Les restrictions américaines sur l’exportation de technologies avancées créent en effet une zone d’ombre. Nvidia a développé des versions bridées de ses puces pour le marché chinois, comme la H20.
L’administration Trump a récemment indiqué qu’elle pourrait autoriser la reprise des exportations de ces modèles spécifiques. Cette décision pourrait représenter plusieurs milliards de dollars de revenus supplémentaires pour l’entreprise californienne.
Un signal de confiance relatif
Les analystes de Wall Street ne considèrent pas ces ventes comme un signal négatif. Sur les 38 analystes qui suivent le titre, 36 recommandent d’acheter. L’objectif de cours moyen s’établit à 224,38 dollars, ce qui représente un potentiel de hausse d’environ 25 %.
Les transactions de Huang ne représentent qu’une faible part du volume quotidien. Plus de 200 millions d’actions Nvidia sont en effet échangées chaque jour sur les marchés. Les 225 000 titres vendus par le PDG n’ont donc eu aucun impact visible sur le cours.
Jensen Huang n’est pas le seul dirigeant de la tech à utiliser ces plans de vente programmés. Sundar Pichai, le PDG de Google, et Satya Nadella, le PDG de Microsoft, ont également recours à ce dispositif. Cette pratique permet aux dirigeants de monétiser une partie de leur fortune sans déclencher de panique boursière.



