A-COLD-WALL* a dévoilé sa collection Printemps 2025 à Milan, marquant la première aventure solo de la marque depuis le départ de son fondateur Samuel Ross. Si l’héritage de Ross, à savoir des vêtements d’extérieur aux tons industriels et des tissus en détresse, a été conservé, la nouvelle collection laisse entrevoir une nouvelle orientation, établissant des liens plus étroits avec les sous-cultures britanniques de la musique et du cinéma.
La présentation s’est déroulée dans un espace sombre, des moniteurs vidéo entourant le public de personnages inquiétants. Les vibrations des basses pulsent dans la pièce, créant une atmosphère qui résonne avec l’inspiration de la collection : la musique “sinistre”, un nouveau genre porté par des artistes comme Sleaford Mods. Le lookbook lui-même présentait des figures de cette scène contre-culturelle, dont l’emblématique producteur de batterie et de basse Goldie.
L’équipe de conception d’A-COLD-WALL*, dirigée par William Slocombe, directeur artistique et de la conception, a mis l’accent sur l’évolution de l’identité de la marque. Les éléments classiques d’A-COLD-WALL* – les vêtements d’extérieur protecteurs et l’esthétique usée – ont été juxtaposés à de nouvelles explorations. Les vêtements imitent les textures du béton, du terrazzo et même des sacs poubelles, reflétant l’énergie brute et l’esprit intransigeant de la musique “sinistre”.
La collection n’a pas été uniquement définie par ses éléments d’avant-garde. Les anoraks, les chemises et les pantalons sont animés par des touches de jaune taxi. Cependant, l’abondance de cordons et de cordons coulissants sur ces pièces a peut-être sacrifié la portabilité à l’intrigue visuelle.
La présentation s’est sans aucun doute orientée vers les modèles les plus extrêmes, présentant des itérations exagérées du « gilet de forme« , signature de la marque, une interprétation contemporaine des gilets pare-balles. Ces réinterprétations se présentaient sous la forme de bouffissures farfelues, certaines construites à partir de tissus rigides et crayeux rappelant le gypse. Bien que ces pièces aient repoussé les limites, leur viabilité commerciale est restée douteuse.
Les jeans peints à la bombe de Goldie, uniques en leur genre, se sont toutefois distingués. Plus objet d’art que vêtement de tous les jours, il est probablement destiné à une vie derrière une vitre ou aux enchères, ce qui témoigne du mélange unique de mode et d’expression artistique de la collection.
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