Dans une démarche surprenante vers un avenir durable, l’Arabie saoudite a déclaré son ambition de devenir une plaque tournante de la production de batteries pour véhicules électriques (VE). Cette décision marque un tournant important pour le premier producteur mondial de pétrole, soulignant sa volonté de diversifier son économie et d’établir une industrie automobile nationale robuste.
Khalid Al-Falih, ministre saoudien de l’investissement, a parlé des ambitions du royaume à Bloomberg Television. Il a souligné l’importance de développer une chaîne d’approvisionnement complète, dont les batteries pour véhicules électriques constituent un élément central. L’initiative fait partie de la vision plus large du prince héritier Mohammed bin Salman visant à réduire la dépendance du pays au pétrole.
La stratégie sur sept ans est un programme de transformation visant à diversifier l’économie de l’Arabie saoudite. Malgré la dépendance historique du royaume à l’égard du pétrole et des industries connexes telles que la pétrochimie et les plastiques, qui représentent plus de 90 % de ses exportations, l’accent est désormais mis sur l’industrie manufacturière. Il s’agit notamment d’exploiter les énergies renouvelables et d’extraire des minéraux clés pour les produits chimiques des batteries, l’objectif étant de produire 500 000 véhicules électriques d’ici à 2030.
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Le projet d’autosuffisance automobile de l’Arabie saoudite passe par le développement d’un réseau de fournisseurs mondiaux. Récemment, le Saudi Wealth Fund a signé un accord avec Pirelli SpA pour la création d’une usine de pneus d’une valeur de plus de 550 millions de dollars. Cette usine devrait soutenir plusieurs entreprises, notamment le fabricant de véhicules électriques Lucid Group Inc. et Hyundai Motors Co. qui s’installent sur la côte ouest de l’Arabie saoudite.
Pour soutenir cette croissance, l’Arabie saoudite a mis en œuvre des politiques visant à attirer les talents et les investissements étrangers. Une politique notable exige que les entreprises internationales établissent leur siège régional en Arabie saoudite d’ici janvier 2024 afin de continuer à faire des affaires avec les entités gouvernementales. Cette mesure vise à faire de l’Arabie saoudite la plaque tournante des opérations au Moyen-Orient pour au moins 160 entreprises mondiales d’ici la fin de l’année.
M. Al-Falih a révélé que plus de 180 licences ont été délivrées à des entreprises, avec des incitations à établir des sièges régionaux. Ces progrès rapides témoignent d’un intérêt croissant pour l’Arabie saoudite en tant que destination clé pour les investissements.
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À la lumière des récents changements dans le mode de calcul des investissements directs étrangers (IDE), l’économie saoudienne, qui pèse 1,1 billion de dollars, a connu une augmentation spectaculaire des estimations d’IDE pour l’année précédente. L’estimation révisée s’élève à 33 milliards de dollars, ce qui est nettement plus élevé que les 8 milliards de dollars précédents. Ce recalibrage est conforme aux normes comptables du Fonds monétaire international (FMI) et donne une image plus précise de l’investissement international dans le Royaume.
Malgré les tensions régionales et les incertitudes économiques mondiales, l’Arabie saoudite reste optimiste quant au maintien de sa dynamique d’investissement. M. Al-Falih a déclaré avec confiance que l’Arabie saoudite “coche toutes les cases” et offre une destination d’investissement attrayante dans un contexte mondial fluctuant.
En accélérant son parcours dans les secteurs des véhicules électriques et des énergies renouvelables, l’Arabie saoudite ne se contente pas de diversifier son économie, elle se positionne également comme un pionnier du développement automobile durable. Cette transition audacieuse souligne l’engagement du Royaume en faveur de l’innovation et sa vision d’un avenir économique plus vert et plus diversifié.
