Aromathérapie, cette discipline, qui connaît un véritable essor ces dernières années, est longtemps demeurée très à la marge, mais il faut bien avouer que de plus en plus d’adeptes se tournent vers elle, et semblent en retirer des bienfaits qui ne se démentent pas. En ce temps hivernal où le soleil manque souvent à l’appel, voici quelques pistes et tuyaux pour booster ses défenses immunitaires et rester toujours en forme, en attendant des jours plus ensoleillés.
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L’aromathérapie dans les grandes lignes
Aromathérapie est considérée comme étant une branche de la phytothérapie, et s’apparente d’une manière générale à la naturopathie, pour ce qui est de son approche traditionnelle ; on la classe donc parmi les médecines dites non-conventionnelles.
Pour faire simple, l’aromathérapie consiste à utiliser des huiles essentielles ou des extraits de plantes à des fins médicales. Dans certains domaines, elle est encore considérée comme une sorte de pseudo-science, car il n’y a pas d’étude sérieuse qui démontre de manière indiscutable son efficacité (par exemple pour tout ce qui à trait à la démence, l’anxiété, la dépression, l’hypertension ou encore le soulagement de la douleur…) ; dans d’autres domaines, par contre, comme la lutte contre les infections, la lutte antibactérienne (et les maux de tête ainsi que certains types d’arthralgies), les bienfaits de cette discipline sont bel et bien démontrés.
Aux origines, c’est à dire jusqu’au XVIème siècle, l’aromathérapie se confond totalement avec la phytothérapie, et jusqu’à cette période, on peut considérer que la pharmacopée humaine, pour grande partie, était constituée de plantes tout simplement. En Europe, à partir du XIème siècle et de l’invention de l’alambic, on commence ensuite à s’intéresser à la distillation des huiles essentielles…
Puis le temps allant, on se met à isoler puis à classifier les fameux principes actifs des molécules odoriférantes, afin de les dédier à des utilisations bien spécifiques.
Il faut savoir que l’aromathérapie ne se cantonne pas seulement à l’utilisation d’huiles essentielles dans leur forme la plus épurée ; elle utilise aussi les onctions (dissolution des H E dans l’huile), la lotion ou la crème (via une émulsion dans de l’eau), le mélange dans du miel ou du sucre pour être ingéré, la mise en gélule, en suppositoires ou même la nébulisation (sous forme d’aérosol ou de diffuseur spéciaux dans le salon par exemple…).
Les champs d’application et les dangers des huiles essentielles
Ce n’est pas parce que c’est une méthode naturelle, qu’il faut considérer que l’aromathérapie est nécessairement une médecine douce, car ce n’est pas le cas.
C’est ainsi que l’utilisation de ces produits n’est pas innocente ou anodine et cela doit être encadré par des bonnes pratiques et certaines informations à bien garder en tête. Tout d’abord, considérez que les huiles essentielles sont bel et bien des produits puissants, elles sont en effet extrêmement concentrées en matière de principes actifs. Par ailleurs, il faut aussi bien garder à l’esprit que cette puissance d’action va de pair avec une certaine toxicité, qui peut être très variable ; chaque huile essentielle est unique, chaque utilisateur a une manière de recevoir les effets des principes actifs, et chaque mode d’utilisation peut là encore avoir un effet (voie orale, voie cutanée etc.).
Il ne faut pas choisir l’huile essentielle utilisée à la légère, puisque par définition, chacune d’entre ces dernières possède ses bienfaits spécifiques ; en outre, il faut aussi avoir parfaitement connaissance des hypothétiques contre-indications et des dosages à respecter. Si vous êtes dans le flou vis à vie de ces deux derniers aspects, et si vous n’avez pas non plus la certitude du mode d’administration, alors nous ne saurions trop vous conseiller de vous abstenir, cela vous évitera sans doute des problèmes et de bien fâcheuses complications…
D’une manière générale, et sauf prescription spéciale, vous pouvez considérer que les huiles essentielles sont à bannir chez les tout jeunes enfants (moins de 3 mois) et chez les jeunes enfants (pas de voie orale jusqu’à 6 ans) ; par ailleurs, vérifiez systématiquement sur le flacon, il se peut qu’il y ait une contre-indication absolue aux enfants ou aux bébés, auquel cas, évidemment, respectez-la.
En outre, très souvent, on considère que les femmes enceintes elles aussi devraient s’abstenir d’utiliser des huiles essentielles ; nous aimerions nuancer un peu ce propos en vous donnant simplement un cadre spécifique à l’intérieur duquel vous pourriez l’envisager :
- pas d’huile essentielle lors des 3 premiers mois de grossesse.
- pas d’administration par voie orale.
- diluez systématiquement votre huile essentielle dans de l’huile végétale pour passer par voie cutanée.
- vérifiez scrupuleusement les hypothétiques contre-indications.
- respectez sans dépasser les dosages qui sont spécifiques à votre état de femme enceinte et n’y dérogez jamais.
- en cas de doute, alors abstenez-vous, tout simplement.
Pour finir avec les personnes qui peuvent être sensibles et enclines à modérer l’usage d’huiles essentielles, il faut aussi ajouter : - les personnes qui souffrent de certaines allergies (un test sera alors nécessaire avant l’utilisation).
- les personnes qui sont touchées par une maladie hormono-dépendante (car les huiles essentielles impactent le système endocrinien).
- les personnes asthmatiques ou bien épileptiques.
Maintenant que nous avons pris le temps de vous signaler les principaux écueils et les principales contre-indications spécifiques aux huiles essentielles (qui sont le pilier de l’aromathérapie), nous allons prendre un long moment pour préciser les essences qui vont avoir un effets sur tel ou tel domaine de la santé. Il va de soi que rien ne remplacera jamais une conversation approfondi avec un spécialiste, de sorte de bien pouvoir mettre le doigts sur vos besoins, vos carences et votre profil précisément, néanmoins grâce à ce petit guide que nous vous avons préparé, vous aurez déjà une bon petit socle de connaissances, à partir duquel il vous sera possible d’envisager l’aromathérapie sans danger et avec des résultats probants.
Si vous souhaitez des soins pour les articulations ou les muscles :
Les sportifs ont déjà adopté cette méthode depuis de nombreuses années, mais pas seulement, les personnes âgées elles aussi, pour une certaine proportion, ont compris que les huiles essentielles pouvaient effectivement valoir un bien-être tout particulier.
En fonction des soucis que vous rencontrez, vous allez donc pouvoir faire appel aux vertus de différentes huiles essentielles, et l’aromathérapie pourra effectivement vous apporter un supplément de santé non négligeable.
Pour lutter contre les courbatures, il vous faut des huiles régulatrices des systèmes parasympathiques, rubéfiantes et antispasmodiques, à savoir la Gaulthérie Odorante, le Lavandin Super et le Laurier Noble.
Pour lutter contre les crampes, il faut se tourner vers des huiles qui présentent des propriétés antalgiques, décongestionnantes et spasmolytiques, comme le Laurier Noble, la Gaulthérie odorante ou le Myrte Rouge.
Pour lutter contre le mal de dos (lumbago, fatigue musculaire, etc.), dirigez-vous vers des huiles décontractantes, ou antalgiques articulaires, comme la Camomille Romaine, le Pin Sylvestre, ou encore une fois le Lavandin Super ou la Gaulthérie Odorante.
Pour lutter contre l’arthrose (vous ne pourrez que diminuer la douleur, pas soigner le fond…), optez pour des huiles antalgiques et anti-inflammatoires telles que l’Eucalyptus Citronnée, la Muscade ou la Gaulthérie Odorante.
Si vous souhaitez prendre soin de votre système digestif :
Que ce soit par voie orale ou pas voie cutanée, certaines huiles essentielles seront de très bonnes alliées : détoxifiantes, carminatives, diurétiques ou antispasmodiques…
Pour effectuer une détox, il faudra aller vers de huiles essentielles drainantes, anti-oxydantes, détoxifiantes, diurétiques et décongestionnantes, et nous pouvons ainsi vous diriger vers le Genévrier, la Menthe Poivrée, le Citron, ou encore le Romarin à Verbénone.
Pour lutter contre un état de constipation par exemple, alors en ce cas il faudra tendre vers des huiles essentielles spasmolytiques des muscles lisse de la digestion, et carminatives et toniques du système digestif, on pense donc au Gingembre, à la Coriandre, à l’Estragon ou encore à la Bergamote.
Si, au contraire, vous voulez faire cesser des diarrhées, ou lutter contre une gastro alors tournez-vous vers des huiles essentielles anti-infectieuses de la sphère intestinale, antispasmodiques, immunostimulantes et antalgiques comme le Basilic, la Cannelle de Chine, la Cardamone, le Tea Tree, ou encore la Menthe Poivrée.
Si vous désirez utiliser l’aromathérapie pour ce qui a trait à la sphère ORL et respiratoire :
Que l’on utilise les vertus de certaines huiles essentielles par application cutanée ou bien par inhalation, il apparaît que le spectre d’action antivirale et antibactérienne très large de certains extraits de plante sont des armes particulièrement efficaces, et qu’il ne faut donc pas négliger.
Pour lutter contre une grippe, dirigez-vous vers des huiles essentielles aux propriétés antivirales, immuno stimulantes et anti-névralgiques, et pour cela, optez pour le Laurier Noble, l’Eucalyptus Radiata, l’Épinette Noire ou encore le fameux Ravintsara.
Pour atténuer l’asthme, tournez-vous vers des huiles bronchodilatatrices, expectorantes et mucolytiques de la sphère respiratoire, comme par exemple le Myrte Rouge, la Khella, ou bien la Camomille Romaine ou l’Eucalyptus Citronné.
Pour lutter contre une angine, choisissez des huiles essentielles antivirales, antibactériennes, immunostimulantes et anti-inflammatoires, telles que le Ravintsara, le Tea Tree ou encore le Niaouli.
Pour lutter contre un petit rhume, allez vers des huiles anti-infectieuses, expectorantes et légèrement analgésiques, telles que le Sapin Baumier, la Menthe des Champs ou en l’Eucalyptus Radiata.
Pour lutter contre une toux plutôt grasse, n’hésitez pas à aller vers des huiles expectorantes et mucolytiques, anti-virales, anti-bactériennes et immunostimulantes, donc le Niaouli, le Tea Tree, l’Eucalyptus Radiata ou le Myrte Vert.
Pour renforcer plus globalement votre système immunitaire, dirigez-vous vers des huiles essentielles non seulement immunostimulantes mais aussi détoxifiantes et hépato-protectrices, comme par exemple le Ravintsara, le Thym à Thymol, le Citron, le Tea Tree…
Si vous souhaitez plus spécifiquement prendre soin de votre système nerveux :
Certaines huiles essentielles sont réputées pour avoir la capacité d’interagir avec le système nerveux central (moelle épinière et cerveau) mais aussi périphérique (récepteurs nerveux, nerfs) ; la plupart du temps , on les utilise en application cutanée et elle passe donc pas voie sanguine, mais on peut également trouver certaines applications par voie respiratoire, ce qui permet d’atteindre certains récepteurs sensoriels de l’odorat.
Pour lutter contre une fatigue très importante, allez vers des huiles essentielles tonifiantes, équilibrantes et stimulantes, c’est-à-dire l’Épinette Noire, la Menthe Poivrée ou encore le Basilic.
Pour lutter contre les insomnies, dont nous sommes si nombreux à souffrir dans nos sociétés modernes archi stressantes, alors optez pour des huiles essentielles aux propriétés calmantes, anxiolytiques, voire un tantinet sédatives, et pour cela, nous vous dirigeons vers la Marjolaine à Coquille, le Lédon du Groënland ou encore le Petit Pain de Bigarade.
Pour lutter contre le stress, lui aussi omniprésent chez de trop nombreuses personnes, tendez vers des huiles relaxantes, hypotensives et anxiolytiques, comme par exemple le célèbre Ylang-Ylang, le Lemongrass ou bien le Petit Grain Bigarade.
Pour améliorer ou donner un petit coup de pouce à votre capacité de concentration, tendez vers le Laurier Noble, l’Épinette Noire ou la Menthe Poivrée.
Pour lutter contre les crises d’angoisse, allez vers les huiles calmantes, antispasmodiques et hypotensives, comme la Camomille Romaine, l’Ylang-Ylang ou la Verveine Exotique.
Enfin et pour finir, si vous souhaitez utiliser l’aromathérapie pour améliorer la santé de votre peau :
Le huiles essentielles, comme nous l’avons déjà souligné, possèdent de très nombreux principes actifs , et faciles à appliquer par voie cutanée, elles sont donc particulièrement préconisées pour des soins dermatologiques, pour peu que l’on respecte le dosage et la fréquence bien entendu !
Pour lutter contre les soucis d’acné, les huiles antalgiques, antibactériennes et cicatrisantes sont plébiscitées, on vous dirigera donc vers le Laurier Noble, le Palmarosa, la Lavande Vraie, le Tea Tree ou encore le Géranium Rosat.
Pour lutter contre la cellulite, il faut se diriger vers des huiles essentielles aux propriétés lipolytiques, hypolipidémiantes, diurétiques et drainantes, et pour cela, allez vers le Cèdre de l’Atlas, le Citron ou encore la Criste Marine.
Pour cicatriser de la plus jolie des façons et résorber les marques, les huiles régénératrices et anti-inflammatoires sont préconisées, comme le Romarin à Camphre, le Patchouli ou encore l’Hélichryse Italienne (au très fort pouvoir cicatrisant).
Pour lutter contre les coups de soleil, allez vers des huiles astringentes cutanées, cicatrisantes et anesthésiantes comme par exemple la Lavande Aspic ou le Géranium Rosat.
Pour lutter contre les mycoses optez pour des huiles antifongiques et cicatrisantes, comme le Laurier Noble, le Tea Tree ou le Palmarosa. Par ailleurs, si vous souffrez d’herpès, vous pourrez alors faire appel à des huiles antivirales, anti-inflammatoires et cicatrisantes, telles que la Lavande Vraie, le Niaouli ou le Tea Tree.
Pour lutter contre les verrues, optez plutôt pour des huiles dermocaustiques et anti-infectieuses, comme le Tea Tree, le Citron, la Cannelle ou la Sarriette des Montagnes.
Et en cas d’allergie cutanée, utilisez simplement de huiles essentielles aux propriétés anti-allergiques, anti-inflammatoire et anti-histaminiques, comme la Camomille Matricaire, la Lavande Vraie ou bien la Tanaisie Annuelle.