L’ère de l’angoisse des trajets en voiture électrique est peut-être sur le point de s’achever. Une entreprise chinoise, Talent New Energy, a dévoilé le prototype d’une batterie à semi-conducteurs révolutionnaire qui pourrait permettre aux véhicules électriques d’atteindre une autonomie stupéfiante de 2 000 kilomètres en une seule charge.
Actuellement, le véhicule électrique de série ayant la plus grande autonomie, le Nio ET5, affiche une distance maximale de 1 055 km selon le cycle d’essai chinois CLTC. Cela se traduit par une autonomie un peu plus faible dans le monde réel, en particulier sur autoroute. Malgré cela, il s’agit d’une performance significative.
Mais l’avenir des voitures électriques est sur le point de se métamorphoser, grâce à l’arrivée des batteries à l’état solide. Contrairement aux batteries lithium-ion traditionnelles qui utilisent un électrolyte liquide, les batteries à semi-conducteurs utilisent un électrolyte solide, ce qui améliore considérablement les performances des cellules. Le principal avantage ? Une densité énergétique accrue, qui permet de stocker plus d’énergie pour une taille et un poids identiques.
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C’est là que le prototype de Talent New Energy entre en jeu. Il a mis au point la première cellule de batterie à semi-conducteurs fonctionnelle de qualité automobile au monde, d’une capacité de 120 Ah et, surtout, d’une densité énergétique de 720 Wh/kg. En comparaison, la puissante batterie semi-solide de 150 kWh de la Nio ET5 n’offre que 360 Wh/kg.
Imaginez un peu : La batterie à l’état solide de Talent pourrait potentiellement doubler la capacité des batteries de VE existantes. Un constructeur automobile comme Nio pourrait théoriquement créer une batterie de 300 kWh qui pèserait le même poids que sa batterie actuelle de 150 kWh.
Les implications sont électrisantes (jeu de mots). Cela se traduit par une autonomie théorique de près de 2 000 km selon le cycle chinois optimiste CLTC, ou de 1 750 km selon le cycle européen plus strict WLTP.
Si Talent a établi un record mondial en matière de capacité de la cellule et de densité énergétique, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un prototype. La taille exacte de la cellule n’a pas été divulguée, mais on espère que les batteries à semi-conducteurs conserveront la même empreinte que les options lithium-ion actuelles.
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La véritable magie réside dans leurs performances supérieures. Les temps de recharge devraient être nettement plus rapides que le record actuel d’environ dix minutes. Imaginez un monde où la recharge de votre véhicule électrique ne prendrait que cinq minutes !
Le calendrier exact de la production de masse n’est pas encore clair, mais les premières batteries à semi-conducteurs devraient être commercialisées dans les prochaines années. La MG IM L6, une voiture électrique haut de gamme, devrait être le précurseur, avec une autonomie de 1 000 km selon le cycle CLTC (environ 800 km selon le cycle WLTP). Ce véhicule électrique pionnier devrait être lancé en 2024 ou 2025, et pourrait même atteindre les côtes européennes.
Si la première vague de VE à batterie à semi-conducteurs ne peut se targuer d’une autonomie époustouflante de 2 000 km, ce n’est pas forcément une mauvaise chose. En réalité, combien de fois avons-nous besoin de parcourir plus de 1 000 km avec une seule charge ? Le véritable argument de vente réside dans la possibilité d’obtenir des temps de charge incroyablement rapides, ce qui élimine définitivement l’angoisse de l’autonomie. L’avenir des voitures électriques est indéniablement prometteur, et grâce à des avancées telles que le prototype de batterie à semi-conducteurs de Talent, cet avenir se rapproche à une vitesse fulgurante.
