Au moment où le printemps bâille, déployant ses teintes vibrantes et ses textures vivantes dans l’industrie de la mode, nous jetons un regard dans le miroir de la saison à venir avec la collection BOTTER Printemps/Été 2024. Un mélange alléchant qui entrelace des éléments d’espièglerie, de contemplation et, assez inopinément, de vaudou des Caraïbes.
Les invités au défilé BOTTER Printemps/Été 2024 se sont retrouvés dans un univers de récits tangibles, où leurs sièges portaient des cadeaux qui faisaient écho au thème de la collection : un porte-clés curieux portant une tête de poupée ou un T-shirt soigneusement emballé avec le mot “vaudou”. Cette incursion dans un univers où le bizarre et le beau coexistent a signalé le commencement d’une expédition peu ordinaire dans les nouvelles dimensions de la mode.
Des têtes et des membres de poupées sans corps ornaient les mannequins comme des amulettes occultes, leurs cheveux fins et traînants rappelant les crinières indomptées des chevaux. Une vision qui pourrait être jugée effrayante, mais, tout à fait paradoxalement, l’atmosphère était loin de l’être. Un équilibre entre la réflexion méditative et la capriciosité légère prédomine, peignant la piste avec une palette intrigante d’émotions.
Derrière le rideau de fantaisie de cette collection, le duo de designers Lisi Herrebrugh et Rushemy Botter, berçant leur nouveau-né, ont dévoilé l’inspiration tirée de leurs racines caribéennes. Botter, originaire de Curaçao, et Herrebrugh, de la République dominicaine, ont expliqué comment le vaudou, souvent stigmatisé, symbolise en réalité l’unité et l’interconnexion dans leurs cultures.
“Selon nous, le vaudou représente l’interaction cosmique où chaque entité contribue à tisser la tapisserie de la vie”, a expliqué Herrebrugh.
Fidèles à leur philosophie de design, le duo de BOTTER a réussi à amalgamer une pléthore de textures dans leurs créations. Du fil Scooby Doo ludique tissé dans des polos et des sacs à l’art saisissant de l’illustrateur haïtien Day Brièrre imprimé sur leurs tenues, ils ont jeté un sort de diversité sur leur collection.
Les vêtements racontaient des histoires humaines, brouillant efficacement les frontières entre la vie d’entreprise et les vacances. Un costume pantalon noir incrusté d’un haut de bikini, ses jambes de pantalon provocativement ouvertes, reflétait peut-être les désirs d’un cadre stressé aspirant à une retraite à la plage. Le grand final : une chemise somptueuse avec des couches ‘lasagne’ de motifs floraux et de rayures bancaires, une incarnation du choc et de la coexistence entre le travail et le jeu.
Dans la collection BOTTER Printemps/Été 2024, l’ordinaire croise l’extraordinaire, la culture se mêle à la couture, et les histoires prennent vie à partir des coutures et des points. Cette audacieuse exploration du récit nuancé de la mode nous assure une chose : BOTTER ne concerne pas seulement le port de vêtements ; il s’agit de porter des histoires.
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