Quelques jours avant le défilé de ETRO qui aura eu lieu dans le jardin de la plus grande école de commerce d’Italie, Nuovo Bocconi, Kean Etro qui tire sa révérence à la fin du spectacle et passera le relais à Marco De Vincenzo a demandé aux acteurs de téléphoner à chacun des centaines d’invités pour réciter un poème, choisi personnellement par Kean Etro, dédié à chacun.
C’est une élégante et inoubliable manière de dire aurevoir à son rôle de directeur de création de la maison de mode familiale, sur laquelle il a réglé pendant plus de trente ans.
Compte tenu de l’événement, il est bien entendu naturel pour Etro de revenir sur tout ce qu’il a cultivé pendant ces trois décennies, avec une sensualité désinvolte et une certaine idée de la masculinité tout en délicatesse, filtrées à travers l’œil sentimental et globe-trotteur du créateur.
Ainsi, des kimonos, des caftans, des djellabas, et des vestes portefeuilles fermées par des obis envahissent la piste recouverte de sable fine sur laquelle marchent pieds nus les mannequins, histoire de se sentir plus connecté à la Terre et de “sentir l’énergie venir d’en bas”. Toutes ces pièces ornées de délicats motifs floraux témoignent la racine nomade et l’esprit bohémien aéré et cultivé de la marque.
© ETRO