La consommation de cannabis pourrait permettre de lutter contre l’usage d’autres drogues, selon les travaux d’une chercheuse de l’université de Berkeley, aux États-Unis, publiés dans la revue Harm Reduction Journal.
Sur plus de 350 consommateurs de cannabis suivis au Berkeley Patient’s Group, un dispensaire spécialisé, 40% déclarent qu’ils fument du cannabis pour limiter leur consommation d’alcool. Soixante-six admettent utiliser le cannabis pour remplacer les médicaments, et 26% l’utilisent comme substitut à d’autres drogues illégales plus puissantes.
L’utilisation de cannabis en remplacement de l’alcool pourrait se révéler intéressante dans des pays comme le Royaume-Uni, puisque le cannabis est moins fatal et crée moins d’effets secondaires néfastes, selon la chercheuse Amanda Reiman.
« Au-delà du succès du cannabis à usage médical, le fait de substituer à l’alcool du cannabis ou d’autres drogues est décrit comme un protocole radical de traitement de l’alcoolisme », écrit Amanda Reiman dans son étude. Selon cette étude, 65% des sondés utilisent le cannabis comme substitut à l’alcool, aux médicaments ou à des drogues illégales, en raison de ses effets secondaires moins néfastes ; 34% expliquent que c’est parce que le cannabis provoque moins d’effet de manque ; et 57,4% déclarent qu’ils consomment du cannabis parce qu’il est efficace pour soulager leurs douleurs.
Les résultats de cette étude devraient pousser à davantage d’études sur les bienfaits médicaux du cannabis, selon Amanda Reiman : « La dureté économique de la Grande dépression a contribué à faire disparaître la prohibition de l’alcool. Maintenant que nous faisons de nouveau face à des difficultés économiques, les Etats-Unis voient dans le cannabis une source potentielle de revenus. Le grand public est de plus en plus en faveur de la légalisation pour un usage récréatif, et reste très favorable à l’usage médical du cannabis. »
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Il faut souligner que la détention, le commerce, la promotion et la consommation du cannabis restent interdits dans la majorité des pays du monde par la convention unique sur les stupéfiants de 1961. Cependant, depuis 2000, certains pays tels que le Canada, les États-Unis et les Pays-Bas ont commencé à distinguer l’usage médical du cannabis de sa consommation récréative.
En France, le commerce du cannabis continue à être un délit puni de fortes amendes et de peines de prison. Cependant, entouré d’un flou juridique depuis plusieurs années, le commerce du cannabidiol ou CBD, une molécule présente dans la fleur de chanvre, pourrait être entièrement légalisé en France. Ces derniers mois, on assiste à une multiplication, dans l’Hexagone, d’échoppes de produits à base de cannabidiol, dit de cannabis « bien-être ».