La collection Printemps 2025 de Ludovic de Saint Sernin, dévoilée dans une galerie tranquille du Marais, fait écho à l’exploration permanente de la sensualité et du style sans effort du créateur. Si l’absence de défilé a permis une présentation plus intime, la collection, fortement influencée par le ballet et l’esthétique BDSM, n’a rien perdu de son pouvoir de séduction. De Saint Sernin, le prochain créateur invité de Jean Paul Gaultier Haute Couture, continue d’affiner son mélange distinctif de glamour et de portabilité quotidienne pour le printemps 2025.
S’inspirant de la dualité entre l’innocence et l’érotisme du ballet, la mode masculine de Ludovic de Saint Sernin se concentre sur des silhouettes décontractées et des détails subtils. La collection comprend des chemises décontractées, des pièces superposées et des manteaux, soulignant le désir du créateur de créer des vêtements qui transcendent la fantaisie et s’intègrent parfaitement à la vie quotidienne. Cette praticité est évidente dans les blousons en daim et les trenchs associés à des chemises à col et à des micro-shorts, soulignant l’attrait de la mixité, qui est devenue une signature de la marque. La volonté de De Saint Sernin de construire une marque durable se traduit par une approche réfléchie de la croissance, privilégiant la qualité à l’omniprésence. Cet engagement en faveur de l’artisanat se reflète dans les pièces méticuleusement fabriquées, comme les vêtements en cuir cloutés, où des milliers d’œillets sont placés à la main. L’influence de la danse est subtilement présente dans toute la collection, comme en témoignent les lignes fluides de certaines pièces et les délicats ornements en plumes, clin d’œil au thriller psychologique Black Swan.
La collection met en évidence la fascination de de Saint Sernin pour la forme humaine, évidente dans les pièces qui évoquent l’athlétisme et la grâce des danseurs. L’exploration de l’érotisme par le créateur, déjà illustrée dans son hommage à Robert Mapplethorpe, se poursuit ici en mettant l’accent sur la tension entre la vulnérabilité et la force. Cette dualité est encore soulignée par les photographies de la collection, qui montrent des modèles dans des poses suggérant à la fois l’athlétisme et une sensualité tranquille. Pour l’avenir, Ludovic de Saint Sernin a exprimé le désir de créer des costumes de ballet, une progression naturelle pour une créatrice aussi captivée par cette forme d’art. Les chaussures de la collection, qui comprennent des ballerines issues d’une précédente collaboration avec Repetto, laissent entrevoir cette ambition.