Au printemps 2024, la marque de luxe suisse Bally est placée sous l’égide créative de Simone Bellotti. L’atmosphère fervente qui régnait à l’extérieur de l’enceinte de Bally, chargée de l’enthousiasme des fans de l’ambassadeur de la marque, DK du boysband K-pop Seventeen, n’a pas pu éclipser la tranquillité et l’art réfléchi de la collection à l’intérieur.
Bellotti, qui s’enorgueillit d’avoir passé 16 ans chez Gucci, a pris les rênes de Bally pour l’accompagner dans sa nouvelle ère. Son inspiration ? L’illustre passé de la marque – une chronique qui regorge d’artisanat suisse. Les cloîtres de San Simpliciano, empreints d’histoire et d’élégance, ont servi de toile de fond, fusionnant harmonieusement l’ancien et le nouveau.
En s’inspirant de l’essence même de la communauté de Monte Verità, Bellotti capture les multiples facettes de l’identité suisse. Connue pour sa précision – que ce soit dans le monde de la finance ou dans l’horlogerie de ses montres légendaires – Bellotti dévoile sa facette moins connue : un havre de libres penseurs, de mystiques et d’artistes. La collection rayonne de cette dichotomie, mariant harmonieusement le pratique à l’imaginaire, le formel à une touche de rébellion.
Les vêtements sont les champions de l’habillement d’extérieur, ce qui témoigne de la finesse avec laquelle Bellotti sculpte les silhouettes. Des blazers rectilignes associés à des shorts assortis aux cache-nez en ligne A, les choix sont synonymes de sophistication. Une touche occasionnelle d’excentricité ludique se manifeste dans les minicrinis en taffetas et les tutus faits de tourbillons de rosettes ornées. Si l’on ajoute à cela les chemises en popeline suisse, on assiste à une danse des énergies masculines et féminines.
Les accessoires font eux aussi écho à ce récit. Tandis que les talismans « Appenzeller » prennent la forme de charmantes breloques sur des sacs croisés en trapèze aux couleurs vives, des porte-documents pratiques portent l’héritage dans des rouges audacieux, un hommage au drapeau suisse, et même des motifs inattendus de fraises et de fleurs. L’équilibre entre rigueur et fantaisie est évident à chaque point.
Un passage particulièrement captivant a mis en scène des inspirations monastiques, avec des mannequins portant des pantalons bleus boutonnés et des trenchs, parfois juxtaposés à des vêtements peu orthodoxes, comme des chaussures de type mary jane. La célébration par Bellotti des 172 ans d’histoire de Bally et son ambition pour l’avenir culminent dans cette collection.
Les débuts de Bellotti étaient indéniablement prometteurs. Avec une compréhension innée de l’éthique de la marque, il navigue doucement et intelligemment dans la riche histoire de Bally, offrant une touche de fraîcheur et de modernité sans compromettre son esprit intégral. C’est évident : La collection Printemps 2024 de Bally n’est pas seulement une question de mode ; c’est le reflet de récits en évolution, mêlant l’héritage au contemporain.
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© Photos : Bally
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