La peinture de Marilyn Monroe d’Andy Warhol est mise aux enchères ce lundi pour un montant estimé à 200 millions de dollars
Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat se sont rencontrés en 1983, et durant toute la décennie 80 et jusqu’à leur mort, 1987 pour Andy Warhol et 1988 pour Jean-Michel Basquiat, ils étaient aussi bien amis proches, concurrents que collaborateurs.
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La rivalité entre ces deux artistes majeurs du XXe siècle continue de faire étalage, des décennies plus tard après leur mort, en haut de l’affiche dans les salles d’enchères, à coup de millions de dollars. Ainsi, une peinture de crâne de Basquiat a rapporté, en 2017, 110,5 millions de dollars à Sotheby’s, dépassant la vente de la sérigraphie “Silver Car Crash” de Warhol vendue pour 105,4 millions de dollars en 2013. Mais Andy Warhol, lui, veut avoir son dernier mot !
En effet, ce lundi soir, la sérigraphie de Warhol de 1964 de Marilyn Monroe, “Shot Sage Blue Marilyn”, estimée à environ 200 millions de dollars, devrait remporter la compétition lors d’une vente aux enchères caritative chez Christie’s. Ce serait le prix le plus élevé atteint pour une œuvre d’art du XXe siècle aux enchères. Devant “Les Femmes d’Alger” (version 0) de Pablo Picasso (179,4 millions de dollars en mai 2015) et le “Nu couché” d’Amedeo Modigliani (170,4 millions en novembre 2015) adjugés aussi chez Christie’s.
Selon un classement établi par l’AFP, le record absolu – toutes périodes confondues – pour une vente d’oeuvre d’art aux enchères est détenu par le “Salvator Mundi” de Léonard de Vinci, adjugé en novembre 2017 pour 450,3 millions de dollars par Christie’s.
Attiré par ce mélange de glamour et de tragédie que Marilyn Monroe personnifiait, Andy Warhol s’est mis à peindre son portrait quelques semaines après la mort de l’interprète de Certains l’aiment chaud, en août 1962 – elle était le point de départ de sa grande fascination pour des stars hollywoodiennes des années 1930 et 40, comme Joan Crawford, Bette Davis et Marlene Dietrich.
“L’image de Marilyn exsudait une malice sensuelle et une joie enfantine, mais sa vie était un désastre incessant – et elle en est venue à incarner le fossé entre l’apparence glamour et la tragédie personnelle”, a commenté Tony Scherman à propos de l’attirance de Warhol pour la starlette dans son “Le Génie d’Andy Warhol” (New York, 2001, p. 125).
“Shot Sage Blue Marilyn” fait partie d’une collection de quatre toiles sérigraphiées nommée “The Shot Marilyns”. Une artiste de performance américaine du nom de Dorothy Podber a visité studio Silver Factory de Warhol en 1964 et, en voyant les peintures de Marilyn empilées contre les murs, a demandé à Warhol si elle pouvait les photographier. Warhol accepta, mais à la surprise de ce dernier, Podber met une paire de gants noirs, sort un revolver de son sac à main et tire à travers la pile de portraits de Marilyn Monroe dans le front. D’où le nom de la série !
La “Shot Sage Blue Marilyn” fait partie de la collection des marchands suisses Thomas et Doris Ammann, et le produit de la vente de ce lundi de ce chef-d’œuvre ainsi que de 36 autres œuvres ira à leur fondation, qui vise à améliorer “l’amélioration de la vie des enfants du monde entier en établissant des systèmes de soutien centrés sur la fourniture de programmes de soins de santé et d’éducation”. Dans un arrangement inhabituel, l’acheteur aura son mot à dire dans le choix de l’association caritative à laquelle 20% des recettes de “Marilyn” seront allouées, a annoncé dimanche Christie’s.
© Photos : Christie’s.